Martin Dvořák, ministre des Affaires européennes de la République tchèque depuis mai 2023, vient de se dire favorable à une fédération européenne et de plaider pour des attitudes plus « euro-optimistes » au micro d’Euractiv, « média indépendant pan-européen ».
« Le rôle de l’UE dans le monde s’accroît progressivement, mais elle est loin d’être aussi forte que sa population et sa puissance économique le laisseraient supposer… Je sais que l’idée n’est pas du tout populaire. Je pense qu’une Fédération européenne, ou des Etats-Unis d’Europe ne feraient que placer l’Europe dans une position où nous serions un partenaire véritablement égal dans le jeu entre la Chine, l’Amérique, ou la Russie et l’Inde », a-t-il déclaré.
La fédération europénne ? C’est souhaitable mais trop tôt, selon le ministre tchèque aux Affaires européennes
M. Dvořák estime que le temps n’est pas encore venu car « la situation politique n’est pas encore mûre » – « Aujourd’hui, je ne sais si cela arrivera un jour », a-t-il dit, lamentant l’« ostracisme » dont feraient aujourd’hui l’objet les partisans des « bienfaits » de l’Union européenne dans son pays.
« Je crois que l’aile euro-optimiste ou euro-positive fait défaut dans le débat dans notre pays, et c’est ce que je veux apporter au débat », a-t-il ajouté. Mais pour l’instant, il tourne autour du pot quand on lui pose des questions sur le possible abandon du droit de veto des pays membres dans certains domaines. Pour vendre l’idée européenne, il faut surtout ne pas tout dire !