Les histoires bretonnes surprennent encore plus que les histoires belges. Yvon, appelons-le comme ça, possédait un studio de 20 mètres carrés qu’il louait pour se faire un complément de retraite, il est septuagénaire. Jusque-là, rien que de très banal. Il l’avait loué en 2020 à un étudiant qui a cessé de payer en 2023. Rien de bien étonnant aujourd’hui, hélas. S’étant rendu sur les lieux, le retraité constata que son bien était complètement délabré et que le locataire ne comptait pas plus partir que payer. Quelques mises en demeure et constats d’huissier n’y changèrent rien. Alors, c’est là qu’est la surprise, il s’est introduit dans son appartement sans crier gare et… s’y est installé. Pas en tant que propriétaire, en tant que squatteur, ce qui confère des droits… notamment contre l’expulsion. Au bout de 48 heures, muni de ce précieux statut, Yvon était le maître de la situation, et la cohabitation a commencé dans cet endroit exigu qui était devenu un taudis. L’étudiant « n’était pas un méchant garçon », et au bout d’une semaine, il a pris ses cliques et ses claques, ne supportant plus d’être squatté par son propriétaire. Il ne reste plus à celui-ci qu’à faire rafraîchir son studio, en faisant une croix sur les loyers impayés, et de le remettre en location !