Aux termes d’un sondage réalisé par Rasmussen Reports à la demande du Heartland Institute (think tank conservateur et libertarien américain), un peu plus de 20 % des votants qui ont fait parvenir leur bulletin par correspondance lors de la dernière élection présidentielle aux Etats-Unis en 2020 avouent avoir fraudé d’une façon ou d’une autre, en ne respectant pas la loi sur l’élection. Le mot « fraude » n’apparaissait pas dans les questions qui interrogeaient plutôt les sondés sur différentes pratiques, de fait frauduleuses. Ainsi 17 % des interrogés ont reconnu avoir voté dans un Etat où ils ne sont plus légalement résidents. 21 % ont reconnu avoir rempli le bulletin pour un tiers, ce qui est également interdit, et 17 % ont avoué avoir contrefait signature d’un tiers, « avec ou sans sa permission ». Les sondés ont également évalué à 10 % la proportion de leurs proches à divers titres leur ayant déclaré qu’ils avaient voté par courrier dans un Etat où ils n’étaient pas enregistrés à titre de résidents permanents. Le vote par correspondance, loin d’être sûr et contrôlable, s’avère ainsi avoir favorisé les comportements interdits de manière inédite. Voilà qui pose de nouveau la question de la sincérité de l’élection qui a vu Biden l’emporter sur Trump il y a quatre ans, avec des interrogations sur le nombre de voix accordés au premier dans certains Etats incertains – les fameux swing states – où il a obtenu plusieurs centaines de milliers de voix en excès.