C’est le nombre de réacteurs nucléaires qui seraient nécessaires à étancher la soif d’énergie des véhicules qui roulent en France si ceux-ci se mettaient tous au moteur électrique (et l’interdiction de vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035 n’est pas levée). Le calcul à faire est assez simple. La consommation annuelle d’essence (et assimilés) est d’environ cinquante milliards de litres. Ce qui équivaut à cent milliards de kilowatts heure d’électricité. C’est à dire en gros la production annuelle de quinze réacteurs nucléaires, un de plus que les quatorze nouveaux dont la construction est envisagée. Cela, c’est pour la production. Pour la distribution, cela ne va pas être de la tarte non plus. Prenons le cas d’une grosse station-service d’une vingtaine de pompes : pour satisfaire une demande analogue, il faudra s’équiper de 200 bornes de rechargement, pour une puissance de 20 Mégawatts, soit la consommation quotidienne de la ville de Marseille. On va s’amuser !