Gerard van den Aardweg : le lien entre l’homosexualité et les abus dans l’Eglise « est très bien documenté »

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Gerard van den Aardweg, psychologue et psychothérapeute néerlandais, a analysé les résultats d’une étude sur les abus sexuels dans l’Eglise en Suisse portant sur 1.002 victimes : 56 % des personnes touchées ou victimes étaient des hommes et 74 % des cas concernaient des mineurs. Ces données pourraient suggérer qu’il existe une certaine relation entre homosexualité et pédophilie, ce qu’il rejette, tout en notant qu’il existe un lien entre homosexualité et abus.

Ce n’est pas la première étude de ce type.

Van den Aardweg définit dans cet entretien « la pédophilie (…) comme une attirance érotique pour des enfants prépubères, des mineurs de 11 et 12 ans. Ce critère est toutefois subjectif : en fonction de facteurs culturels et héréditaires, des enfants peuvent continuer d’être complètement prépubères, et les pédophiles peuvent donc être attirés par ces enfants plus âgés, alors qu’ils ne le sont plus par d’autres enfants du même âge ».

 

Van den Aardweg : « Les cas réels d’abus pédophiles représentent une petite minorité dans l’Eglise catholique »

Et il précise :

« Les cas réels d’abus pédophiles représentent une petite minorité dans l’Eglise catholique, car essentiellement, il s’agit de cas d’éphébophilie homosexuelle. Mais l’Eglise catholique ne veut pas admettre cette réalité, si bien que chaque abus homosexuel est “diagnostiqué” comme relevant de la pédophilie et que toute la responsabilité est rejetée sur les pédophiles homosexuels, de sorte que la vérité sur le lien entre l’homosexualité masculine conventionnelle et la séduction/tentation n’est pas connue. »

Selon le psychologue, « la grande majorité des hommes homosexuels androphiles ne s’intéressent pas aux adolescents prépubères, mais il n’est pas rare qu’un homme éphébophile éprouve également des sentiments érotiques pour les enfants ».

En ce qui concerne le lien possible entre l’homosexualité et la maltraitance, il déclare :

« Ce lien est très bien documenté. Le risque que des hommes homosexuels adultes abusent sexuellement de garçons mineurs est 10 à 20 fois plus élevé que le risque de voir des hommes hétérosexuels adultes abuser de filles mineures. Plusieurs études l’ont démontré. Les hommes homosexuels considèrent les adolescents et les jeunes adultes comme la tranche d’âge idéale pour y trouver leurs partenaires. Par exemple, dans une étude réalisée en 2000, environ 80 % des hommes homosexuels adultes ont déclaré qu’ils préféreraient avoir un partenaire âgé de 15 à 20 ans. »

 

Les abus sexuels dans l’Eglise sont majoritairement le fait d’homosexuels

Interrogé sur le fait de savoir si les délinquants sexuels ont souvent été eux-mêmes victimes de violences (sexuelles), Gerard van der Aardweg répond :

« Dans des cas relativement rares, le séducteur agressif a lui-même vécu un viol/séduction plus ou moins agressif dans sa jeunesse. Un homme qui a été lui-même victime est plus enclin à adopter une approche agressive parce qu’il a lui-même expérimenté cette stratégie et que cette possibilité lui vient plus rapidement à l’esprit que chez quelqu’un qui n’a pas été victime. Toutefois, l’expérience de la violence n’est pas en soi un facteur de causalité principal ; la véritable raison des délits sexuels réside dans la grande pulsion intérieure de “l’affection” sexuelle. »

Van den Aardweg exclut la possibilité d’une culture « homophobe » au sein de l’Eglise pour expliquer les abus :

« Les cas d’abus ont augmenté très fortement précisément depuis les années 1950-60. Depuis cette époque, il y a eu un nombre croissant de prêtres et d’évêques homosexuels, des cliques homosexuelles dans les séminaires et les administrations diocésaines, ainsi que des comportements et des abus homosexuels qui n’ont pas été disciplinés, c’est-à-dire punis, par l’administration ecclésiastique et les évêques ; au contraire, les auteurs de ces abus ont été protégés. C’était l’époque de la révolution sexuelle, y compris dans l’Eglise catholique. “J’estime que 50 à 60 % des hommes qui sont entrés dans la vie religieuse en même temps que moi, au milieu des années 70, étaient homosexuels”, a écrit un jésuite américain bien informé dans une analyse de la vague de scandales. » [Paul Mankowski, Jesuit at Large, Essays and Reviews. Ignatius Press, 2021.]

 

La bienveillance pour l’homosexualité dans l’Eglise au temps de la « libération sexuelle »

Le psychologue ajoute :

« Je signale simplement que nous ne parlons pas d’un problème spécifiquement catholique : des études ont montré des pourcentages d’abus homosexuels plus élevés chez les pasteurs protestants que chez les prêtres catholiques, bien que la plupart des pasteurs soient mariés. Si les responsables d’études ne sont pas conscients de ce fait dans leurs interprétations, ils cherchent les causes là où elles ne sont pas. Ainsi, il y a aussi relativement beaucoup d’abus dans les institutions non religieuses ou éducatives, dans la justice et dans l’armée, de la part d’enseignants, d’éducateurs, de collaborateurs, etc. homosexuels.

« Dans l’étude pilote, il s’agit de prêtres catholiques, mais c’est la même chose pour les pasteurs protestants, les rabbins juifs, les imams, les moines bouddhistes, etc. c’est-à-dire qu’il y a une surreprésentation des personnes homosexuelles par rapport à la population moyenne. »

 

Anne Dolhein