Le plan Energie propre (Clean Power Plan) de Barack Obama, mis en place à l’été 2015, a pour objectif de réduire les émissions de carbone des Etats-Unis afin de combattre le « changement climatique ». L’Agence de protection de l’environnement des Etats-Unis est en première ligne pour sa mise en œuvre – et voilà que c’est elle, l’EPA, qui serait sur le point de demander son abrogation. Selon le New York Times et l’agence Reuters, un document interne de l’organisme entend même interroger le public pour savoir comment le mieux le remplacer.
Le document, sous le titre « October 2017 Tiering List », affirme que l’EPA entend toujours réduire les émissions de dioxyde de carbone des centrales énergétiques au charbon existantes, mais en consultant largement les Américains. L’Agence n’a pas voulu en dire davantage.
L’Agence de protection de l’environnement veut tenir compte des intérêts des Etats-Unis
Ce que l’on sait, c’est que le 28 mars dernier, Donald Trump a signé un commandement exécutif visant à faire faire l’audit du Clean Power Plan sous la conduite du nouvel administrateur – climatosceptique – de l’EPA, Scott Pruitt. L’objectif étant de faire remplacer le CPP par un nouveau plan qui respecte l’indépendance énergétique des Etats-Unis, la croissance et la primauté du droit. Cela comprend la protection et le développement des sources d’énergie américaine, en faisant disparaître les contraintes trop lourdes qui les entravent au-delà de ce qu’exige l’intérêt public ou le respect de la loi.
Pruitt prend visiblement les choses au sérieux. Le 30 mars, il a écrit au gouverneur du Kentucky une lettre mise à disposition de tous les gouverneurs des Etats pour les informer du fait que le 9 février 2016, la Cour suprême des Etats-Unis a suspendu la mise en œuvre du Clean Power Plan, ce qui dispense aussi bien les Etats que les parties concernées de respecter les normes et les délais imposés par celui-ci. Il précisait que la politique de l’EPA prévoit que les Etats n’ont aucune obligation de dépenser des fonds pour se mettre en conformité avec un règlement dont l’application a été suspendue par la Cour suprême.
Abrogation du plan Energie propre de Barack Obama – en attendant la remise en cause du réchauffement par l’EPA
Avec la nouvelle étape qui se dessine, tout laisse penser que les exigences seront moins contraignantes afin de ne pas gêner la compétitivité et le développement économique, fût-ce dans le cadre d’une régulation des émissions de gaz à effet de serre.
Allant plus loin, Reuters annonce que le 28 septembre dernier, la très conservatrice Texas Public Policy Foundation a pu rencontrer des responsables de l’EPA et de la Maison Blanche pour leur suggérer de faire l’évaluation des données qui avaient justifié le plan Energie propre ainsi que le principe de la régulation des émissions de CO2, et ce dans le contexte de l’absence de consensus réel à propos du « réchauffement » au sein de la communauté scientifique.
En fait de changement climatique, c’est plutôt un vent de liberté qui souffle aux Etats-Unis.