Une cinquantaine d’inspecteurs généraux des agences fédérales et des ministères viennent d’écrire à plusieurs élus de la Chambre des représentants et du Sénat pour dénoncer une pratique qui prend selon eux de l’ampleur : l’obstruction systématique qui leur est opposée par une administration Obama opaque – elle qui se voulait la plus « transparente » de l’histoire.
Chargés de traquer le gaspillage, la fraude, la corruption et toutes les irrégularités au sein de leurs agences respectives, ces inspecteurs généraux sont supposés « indépendants », ce qui explique sans doute que les administrations leur communiquent de moins en moins les données dont ils ont besoin pour faire leur travail.
INTER :

Toute l’administration Obama est touchée

Ces obstructions sont « illégales », signalent les 47 signataires, et se traduisent par la non-communication de documents, l’interprétation inadéquate de réglementations qui leur y donnent accès, l’atermoiement ainsi que des manœuvres visant à saper leur indépendance.
Le Département de la justice est particulièrement dans le collimateur : c’est lui qui est notamment accusé d’avoir occulté les faits relatifs au scandale « Fast and Furious » de vente d’armes à des narcotrafiquants mexicains.
Plusieurs élus américains soulignent que la démarche, par sa globalité et par le nombre de ses signataires, est « absolument sans précédent » : elle met en évidence un caractère opaque qui frappe l’ensemble de l’administration Obama et touche la majorité des inspecteurs généraux.