Dimanche, quelque 500 mineurs sont restés bloqués dans une mine d’or près de Johannesburg, en Afrique du Sud, après qu’un incendie s’était déclaré dans la mine. 3.000 mineurs avaient déjà été bloqués dans cette mine pendant des heures en 2007 alors que la chute d’un conduit avait provoqué une coupure d’électricité.
Charmane Russell, porte-parole de la société Harmony Gold qui exploite cette mine, ainsi que quelques autres en Afrique du Sud, a finalement annoncé que les 486 mineurs avaient été secourus dans la soirée alors que le contact avait été perdu en début de journée avec 199 d’entre eux.`
Des mineurs prisonniers de la mine à 3,5 kilomètres de profondeur
Aucun blessé ni aucun mort, « une chance » selon Charmane Russell : « Par chance, tout s’est déroulé selon les plans, nos employés sont entraînés pour cela. Ils sont allés dans les refuges. Les secours sont descendus dans la mine pour contenir l’incendie puis pour aller chercher les employés niveau par niveau » a-t-elle expliqué.
Un incendie à 2,3 kilomètres de profondeur
Certains mineurs étaient prisonniers de leur mine à 3,5 kilomètres de profondeur lorsqu’un incendie s’est déclaré à 2,3 kilomètres au dessous du sol, durant des opérations de maintenance. Ce genre d’accident n’est pas rare dans les mines sud-africaines qui sont les plus profondes du monde et servent essentiellement à extraire de l’or, du charbon et du platine.
84 mineurs morts en Afrique du Sud en 2014
Début 2014, huit mineurs de Harmony Gold avaient été tués après un tremblement de terre qui avait provoqué une explosion souterraine. En juillet 2009, neuf mineurs de platine avaient péri écrasés sous des chutes de pierres. Au cours de l’année dernière, 84 mineurs ont péri dans ces mines, sans compter les mineurs illégaux qui d’introduisent en fraude dans les mines. Les mines de charbon font des milliers de morts par an dans le monde.
Rien de semblable dans le nucléaire, hormis le terrible accident de Tchernobyl, dû à une conception déficiente de la centrale et à des erreurs humaines graves qui seraient restées sans conséquences si la conception de la centrale avait été correcte.
Personne ne songe pourtant à demander un moratoire international, et encore moins la fermeture généralisée des mines…