Pour la première fois, la communauté musulmane de Bari, dans les Pouilles au sud de l’Italie, a pu bénéficier des structures de la Foire locale pour fêter l’Aïd-el-Kébir, la commémoration islamique du sacrifice d’Abraham, mais avec Ismaël dans le rôle-titre. Et pour marquer l’événement, le curé de la cathédrale catholique, don Franco Lanzolla, est venu assister à la prière. Mieux : il y a participé. C’était en la fête du Saint Nom de Marie, instituée pour célébrer la mémoire de la libération de Vienne du siège des Ottomans, une bataille décisive de l’Europe contre l’islam. Les temps ont bien changé…
Don Franco Lanzolla a même déclaré sans sourciller, pour expliquer son geste : « Nous sommes tous croyants ; nous obéissons à la spiritualité comme source de la justice, mais chacun a choisi sa propre voie, l’Evangile ou le Coran. » Sommet d’hypocrisie ou abîme de bêtise : quelle que soit l’explication, le résultat est le même, on sombre dans un syncrétisme délibéré où la vérité n’a aucune place. Ni, par voie de conséquence, Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Don Franco Lanzolla, un curé amène avec les musulmans
La presse de gauche italienne et notamment la Repubblica était évidemment aux anges (de l’islam ou du christianisme ?). Elle a salué la nombreuse présence islamique – Bari est aux avant-portes des lieux d’accueil du flux de migrants depuis l’Afrique, qui ne tarit pas – en signalant la présence de 2.000 personnes. Comptait-elle les femmes et les enfants ? Le fait est que ceux-ci priaient à part. Quand c’est musulman, ce n’est pas de la discrimination…
Walid Elerksosy, un Egyptien étudiant en informatique à Bari, avait pourtant amené avec lui une collègue et amie colombienne. A la fin de la cérémonie, il est venu parler aux journalistes avec elle, se réjouissant du « changement d’attitude » des habitants des Pouilles. Monica Ardilla, elle, est éblouie : « Ces moments sont fondamentaux pour faire comprendre à tous que l’islam, ce n’est pas le terrorisme, et qu’il y a tant à découvrir ! » Qui le lui reprocherait, puisque le curé de la cathédrale en dit autant ?
Il faut dire que ledit curé n’en est pas à son coup d’essai. Venu célébrer la fête du sacrifice chez les musulmans, il avait lui même invité la communauté musulmane à venir prier dans la cathédrale de Bari, voulant oublier que toute terre sur laquelle a prié un musulman appartient â l’ouma, la communauté des mahométans. L’invitation avait été lancée dans la foulée de l’assassinat de Père Hamel – un meurtre rituel, un égorgement rappelant celui des bêtes tuées pour l’Aïd, faut-il le rappeler ?
Bari, capitale des Pouilles, célèbre l’Aïd le jour du Saint Nom de Marie
Le 31 juillet dernier, il avait laissé l’imam Sharif Lorenzini, Irakien sunnite adopté par un couple de chrétiens de Bari, réciter une prière. L’« imam de Bari » ne s’était pas fait prier : il a récité les premiers mots du Coran. Autant dire qu’il condamnait, au cœur et dans le chœur de la cathédrale, tous les chrétiens, dénonçant leur infidélité et celle des juifs.
Alors que les critiques s’étaient mises à pleuvoir, don Franco avait assuré qu’il ne savait pas ce que l’imam avait l’intention de faire. Celui-ci a rétorqué qu’il avait pleinement mis le prêtre au courant dès avant la rencontre. L’un d’eux ment, c’est sûr.
Une fois l’église profanée il était normal que le rapprochement se poursuive. Dès la veille de l’Aïd, la mosquée de Bari a tenu une soirée portes-ouvertes pour les chrétiens à l’initiative de la Communauté islamique des Pouilles, avec le soutien de la Communauté du monde arabe en Italie et du Mouvement international transculturel et interprofessionnel « Unis pour unir ». On avait choisi le 11-septembre à dessein. Les chrétiens allaient pouvoir présenter leurs vœux aux musulmans pour la Fête du Sacrifice.
Dans la cathédrale de Bari, un imam est venu prier en récitant le début du Coran
Encore un encouragement à l’apostasie : le Sacrifice parfait du Christ a mis fin aux sacrifices sanglants de l’ancienne Alliance, à tel point que même les Juifs n’immolent plus d’animaux…
On n’allait pas prier, assurait l’imam Sharif Lorenzini. Il s’agirait d’« abattre les barrières idéologiques » dans un moment de « convivialité » dans le « dialogue » et le « respect fraternel ». Les musulmans, eux, savent imposer leurs règles et l’on ne prierait pas au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit !
En revanche, la communauté islamique de Bari a mis en avant une femme pour se faire l’ambassadrice de sa religion. Rasha Moussa était la « déléguée des autres femmes » auprès de la presse. « Ici, nous nous trouvons décidément mieux qu’en d’autres lieux d’Italie ; personne ne doit avoir peur de notre voile : c’est notre religion qui veut cela, parce que la femme est un don précieux qu’il faut recouvrir, comme si elle était un dessert ou un chocolat. » Sic.
A consommer, bien sûr, avant la date de péremption !