Al Gore, John Kerry : contester le réchauffement climatique, c’est péché !

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A l’approche du sommet de Paris sur le climat, le ton monte (à l’inverse des températures du globe) chez les tenants du réchauffement climatique et de la responsabilité humaine par rapport à ce changement. Puisqu’ils veulent punir les hommes en régentant leur vie quotidienne et en taxant le C02, il devient en effet urgent de punir en même temps les discours déviants. Que les « climatosceptiques » se le tiennent pour dit : contester le réchauffement climatique, c’est péché ! Il est temps de punir les dissidents, ont proclamé quasi simultanément John Kerry, secrétaire d’Etat des Etats-Unis, et Al Gore, ancien vice-président et grand gourou de la taxe carbone.
 

L’Eglise du réchauffement global et le péché climatique

 
On piétine allègrement les dix commandements mais il faut bien le remplacer par un nouveau code moral… Naguère, c’était celui de l’antiracisme. Sans l’abroger, on a trouvé un mal plus profond, un crime plus grave : émettre des doutes sur le discours de défense de la Terre-Mère. Cette nouvelle religion a son Credo : la planète se réchauffe à cause de l’activité humaine. Son acte d’espérance : la Terre sera sauvée quand les hommes pèseront moins lourd, dans tous les sens du terme. Et ses commandements : agir pour le développement durable, réduire l’empreinte écologique de l’homme, trier les déchets, choisir des ampoules à basse consommation, renoncer à son bifteck non plus le vendredi mais tous les jours, et réprimer le CO2 comme jadis on traquait l’alcool ou le libertinage.
 

Al Gore veut punir ceux qui contestent le réchauffement

 
Al Gore intervenait vendredi au festival de musique et de cinéma SXSW d’Austin, Texas. Aucun rapport avec le réchauffement… Mais en intervenant parmi les orateurs qui évoquaient les innovations technologiques, l’un des thèmes du festival, il a parlé du climat.
 
« Il faut punir ceux qui nient le réchauffement climatique ! », a déclaré Al Gore. Mieux, les hommes politiques devraient passer à la caisse dès lors qu’ils rejettent la « science admise ». « Nous devons mettre un prix sur le carbone pour accélérer ces tendances du marché, et pour ce faire, nous devons mettre un prix sur la négation sur le plan politique », a-t-il renchéri.
 
Car il est des domaines qui ne souffrent pas la liberté d’expression…
 

John Kerry dénonce l’« immoralité » des négationnistes

 
Le même jour, le 12 mars, John Kerry tenait à peu près le même langage devant le Conseil atlantique qui prépare activement la réunion de Paris à l’automne. Tel l’ermite de l’an Mil annonçant la fin du monde, il a annoncé les catastrophes –pire, la fin de l’humanité – si nous ignorons les signes de malheur qui nous entourent, si nous ne faisons rien : « Ce serait immoral ! »
 
Immoral de se poser des questions, immoral de contester le consensus « rare, rare, rare » de 97% des scientifiques : « Un constat de fait dramatique que nul homme n’a le droit d’ignorer en conscience. »
 
Les mots viennent du registre de la morale, les promesses de rétribution empruntent au vocabulaire religieux.
 
John Kerry a péroré sur les certitudes de la science : la gravitation universelle, la température où l’eau se transforme en glace. « De quel droit des gens pourraient-ils se lever pour contester cela, ou dire “Je nie cette vérité élémentaire” ? Eh bien, il est des personnes qui le font. » Ce sont ceux qui nient le rôle de l’homme dans le réchauffement climatique, bien sûr…
 
Ceux qui osent rappeler que le niveau de C02 actuel – et même des niveaux plus élevés – a pu coexister avec des températures plus froides, ou plus chaudes, mériteraient-ils de brûler en enfer ?