Serait-ce un avatar du syndrome de Stockholm ? Des leaders politiques allemands rêvent de promouvoir la tolérance religieuse – traduisez, le syncrétisme religieux – en faisant interpréter des chants islamiques sans les églises chrétiennes d’Allemagne pour fêter la Noël… C’est une réponse on ne peut plus caractéristique au succès croissant des marches de PEGIDA, l’organisation de la « base » allemande qui proteste contre l’emprise croissante de l’islam dans ce pays de tradition chrétienne.
« Noël » islamique dans les églises d’Allemagne
Omid Nouripour, élu Vert au Parlement européen, d’origine iranienne, y verrait « un grand signe de paix parmi les religions » : il rêve aussi de Noëls chantés à la mosquée. Le Conseil central des musulmans d’Allemagne est (presque) du même avis : son président Ayman Mazyek « encourage les églises à chanter des chants islamiques à Noël » : « Ce serait un merveilleux signe de paix et de compassion. » (Il n’envisage pas d’entendre Stille Nacht à la mosquée…) Applaudissements de Thomas Funk, du parti social démocrate : « Nous avons besoin de compréhension, de respect et de tolérance. »
Au nom de la tolérance, les martyrs chrétiens doivent-ils chanter des chants islamiques à Mossoul ?
On imagine sans peine la réaction que pourraient avoir devant de tels mots les chrétiens de tant de pays islamiques qui se battent pour conserver leur foi et leur identité au milieu des persécutions et de la réduction en dhimmitude, et même du martyre. Pire qu’un crachat : c’est une manière de leur dire de pactiser, d’abandonner le Christ pour lequel ils sont prêts à donner leur vie.
Du point de vue musulman la proposition n’est valide que si elle est à sens unique. Grignoter du terrain au sein des églises chrétiennes, se rendre acceptable, visible, faire croire que les chants islamiques sont au même niveau que les Noëls traditionnels de la vieille Europe… quelle jouissance ! Quels chants islamiques ? A la mosquée – et il y en a plus de 3.000 en Allemagne – c’est le Coran qui est récité par l’imam dans un monologue obsédant. On a suggéré des chants de Cat Stevens, le converti devenu « Yusuf Islam » : n’y a-t-il donc rien d’autre ?
Mais chanter la naissance du Fils de Dieu à la mosquée, voilà ce que même la taqiya – l’art de la dissimulation autorisée au musulman pour faire avancer l’Islam – ne saurait tolérer. Le Coran rejette des « associateurs » dans les ténèbres de l’enfer, le musulman ne peut entendre que Dieu ait un fils et encore moins que ce Fils soit Dieu. Et pour ce qui est d’un Dieu incarné… S’il est vrai que Mahomet reçoit une sorte d’adulation en tant que Prophète, le « polythéisme » reste le pire crime en islam, et les chrétiens, trinitaires, en sont coupables.
La tolérance religieuse qu’on propose en Allemagne est de celles qui fonctionnent à sens unique. Et dont l’ennemi principal est la Vérité.