L’Allemagne inaugure la démocratie du jardin d’enfants

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La démocratie de l’enfance : les éducateurs Marion Maaβ et Tina Westphal aident les enfants à copier le protocole pour leurs groupes respectifs.

 
Dans une Allemagne où Angela Merkel impose l’afflux des migrants à un peuple qui n’en veut pas, la ville de Pinneberg, dans le Schleswig-Holstein, inaugure le premier jardin d’enfants où s’exercera une démocratie élective. Il n’y a pas de contradiction, au contraire.
 
La Dolli-Einstein-Haus est un jardin d’enfants d’apparence ordinaire. Si la Süddeutsche Zeitung et la Hamburger Abendblatt se penchent sur son cas, c’est qu’elle a instauré la démocratie élective chez ses « élèves » : les enfants de trois ans déterminent par leur vote, à la majorité simple, certains aspects de leur vie quotidienne. Cela se passe une fois par semaine au terme d’un débat parfois houleux, comme par exemple lorsqu’il s’est agi de choisir les nouveaux jouets de la cour de récréation.
 

Quand l’école inaugure la démocratie des tout petits

 
Le ministre des affaires sociales du Schleswig-Holstein, Kristin Alaheit s’est félicité de la chose : « C’est une leçon de démocratie pour tout le monde. Quand les enfants s’impliquent et sont pris au sérieux, cela les forme pour la vie ».
 
Cela forme aussi les adultes. Le vote porte par exemple aussi sur la nourriture. Des choix multiples sont proposés. Les enfants peuvent choisir, par exemple, entre des bâtonnets de poisson et des garnitures variées, des bâtonnets avec juste des pois, ou encore juste des pois et de la purée. Ils peuvent même refuser ces choix proposés. « Vous devez le tolérer », affirme gravement Ute Rodenwald , la directrice de cet établissement unique en Allemagne.
 

Un jardin d’enfants microcosme de l’Allemagne post-moderne

 
Mais attention. Une démocratie a besoin de règles, d’une « constitution ». Les enfants ne votent pas sur tout. Pour que la démocratie de la Dolli-Einstein-Haus fonctionne il faut que « les adultes comprennent ce qu’ils peuvent autoriser les enfants à décider », explique Ute Rodenwald. Au jardin d’enfants, les électeurs ont « sept droits fondamentaux », assortis de leurs limites de compétence. Par exemple, la démocratie ne s’exerce pas sur les couches : « Les enfants ne peuvent évaluer ce que signifie de tourner en rond toute la journée avec la même couche ». En d’autres termes, ils ont le droit de manger de la m… s’ils le veulent, mais pas d’imposer la leur aux maîtresses.
 
Ce jardin d’enfants paraît le microcosme de l’Allemagne en particulier et de notre démocratie post-moderne en général, qui se caractérise par une bienveillante surveillance : il suffit de transposer, les élites mondialistes remplacent l’encadrement, et nous électeurs les enfants de trois ans. Pour que cela fonctionne, il faut que les élites sachent ce qu’elles peuvent autoriser les peuples à décider.
 

Pauline Mille