Mardi, les évêques catholiques d’Allemagne ont décidé de modifier le droit du travail régissant les salariés de l’Eglise pour l’adapter aux « multiples changements des pratiques légales, de la législation et de la société ». Désormais, les personnes homosexuelles qui ont contracté une union civile ou les laïcs divorcés remariés ne seront plus systématiquement licenciés, comme c’était le cas jusqu’ici. La conclusion d’un pacte civil avec une personne de même sexe, ou la célébration d’un second mariage étaient considérées comme des causes justifiant la rupture du contrat avec l’Église.
La loi allemande autorise les Eglises à fixer leurs propres règles pour régir le travail des salariés employés par ces institutions. Rien ne contraignait l’Eglise catholique à changer ses règles.
Deux-tiers des évêques ont modifié droit du travail en Allemagne en faveur des homosexuels et des divorcés remariés
C’est donc un véritable choix, contresigné par les deux tiers des évêques allemands. Une même proportion des 27 diocèses allemands ont adopté ces principes, contenus dans un guide qui fixe le nouveau droit du travail pour les salariés de l’Église allemande. Les autres évêques conservent le droit de continuer à appliquer l’ancien droit du travail, mais le mal moral est fait, et largement banalisé.
Selon les nouvelles règles, seuls les laïcs qui travaillent dans la pastorale, ou à des postes très proches des évêques seront encore soumis aux exigences anciennes. Pour les autres, les évêques allemands viennent donc de permettre l’embauche de salariés qui ont choisi la violation permanente des règles imposées par la doctrine catholique. L’Eglise catholique se trouve être le deuxième plus gros employeur d’Allemagne : le changement n’est donc pas anodin, à plus d’un titre.
Les évêques ont malgré tout tenu à préserver un droit du travail catholique, au moins sur certains points : les prises de position publiques en faveur de l’avortement demeurent un « grave manquement à la loyauté », susceptible d’être sanctionné par un licenciement.
En Allemagne ou à Londres, des évêques catholiques militent aux côtés des activistes homosexuels
Les évêques allemands ne sont pas les seuls à céder sous le poids de la pression homosexualiste : le cardinal britannique Vincent Nichols a récemment annoncé qu’il célébrerait une messe pour « les LGBT catholiques et leurs familles », par le biais du groupe « Soho Mass », une organisation d’homosexuels actifs qui aimeraient voir l’enseignement catholique sur l’homosexualité changer.
De la part de ce cardinal il ne s’agit pas d’une nouveauté : alors que de nombreux catholiques réclamaient la fermeture de cette organisation clairement opposée à l’enseignement moral de l’Eglise, le cardinal Nichols l’avait officiellement reconnue comme faisant partie intégrante de l’archidiocèse de Westminster en 2013. Le groupe avait alors été renommé « Conseil pastoral des catholiques LGBT de Westminster » et le cardinal avait mandaté le groupe pour être son « ministre » auprès des « catholiques LGBT » du diocèse.
Mais faut-il s’étonner de tout cela, puisque certains évêques ont proposé que le terme « désordonné » soit abandonné à propos des actes sexuels peccamineux, y compris les actes homosexuels, lors du dernier Synode pour la Famille ?