Au hameau de Hachimette, en Alsace, la crèche en panneaux de bois apposée devant l’église a été profanée : les personnages ont été bariolés à coups de peinture noire, l’Enfant Jésus a été incendié. Grâce à la vigilance d’un passant, l’extension de l’incendie a pu être évité. La profanation n’en demeure pas moins réelle. Et volontaire.
Le personnage de l’Enfant Jésus a été incendié dans la crèche quasi grandeur nature de Hachimette, jeudi 31 décembre vers 22 heures, tandis que les personnages de la Vierge et de saint Joseph, ainsi qu’un mouton, ont été tagués.
Une crèche profanée
« Un passant a remarqué que le panneau en bois représentant Jésus était en feu : il est parvenu à le sortir de la crèche, si bien que le début d’incendie n’a pas eu le temps de se propager », raconte Jean-Marie Muller, maire de Lapoutroie, dont fait partie le hameau de Hachimette, à vingt kilomètres au nord-ouest de Colmar.
Juste à côté de la crèche, sur le mur attenant de l’église, a été inscrit en noir, sur environ un mètre carré : « Nique l’Eglise », « Antifa », et la lettre « A » entourée d’un cercle, selon le symbole habituel de l’anarchisme. « Antifa » est le nom que s’est donné un groupuscule gauchiste, prétendument antifasciste. Prétendument, parce que, lorsque l’on appelle, comme ils l’ont fait il y a quelques mois, à s’en prendre aux églises, lorsque l’on passe à l’acte qui plus est, on est plus évidemment dans le fascisme, idéologie de gauche, que dans l’antifascisme. Evidemment, l’inculture ambiante veut accuser la droite de fascisme, et l’Eglise par extension, ajoutant ainsi la confusion à l’ignorance.
L’Alsace face à la gauche
Mais, contrairement à ce qu’écrit la presse locale, le sens de ces actes de vandalisme n’est pas du tout « obscur ». Il y a, au-delà de l’accusation stupide, une volonté évidente de profanation.
En attendant, et pour en apprendre – peut-être – davantage, la gendarmerie a ouvert une enquête.