Selon un sondage détaillé de Harvard-Harris, les Noirs américains sont le groupe démographique le plus favorable aux États-Unis à la réduction drastique des niveaux d’immigration légale : pour 48 % d’entre eux, ils la réduiraient au moins des trois quarts, alors que les États-Unis admettent actuellement plus d’un million d’immigrants légaux par an.
Un résultat qui étonne tout d’abord, mais s’explique très bien, comme le rapporte Breitbart.
La réduction de l’immigration : les Américains noirs sont « archi » favorables
Selon les chercheurs, les Noirs américains ont été touchés de manière disproportionnée par l’immigration de masse vers les États-Unis, car ils ont été remplacés par les Hispaniques qui sont devenus, en 2004, le plus grand groupe minoritaire du pays. Le directeur de la recherche du « Center for Immigration Studies », Steven Camarota, soulignait déjà en 2008, devant la Commission des droits civiques des États-Unis, l’incidence particulière de l’immigration de masse sur les hommes noirs américains pauvres et ouvriers.
Mais ils ne sont pas, pour autant, les seuls, à opter pour une baisse drastique des entrants. 30 %, aussi, des Hispano-Américains ont déclaré qu’ils ne souhaitaient voir admettre chaque année qu’entre un et 250 000 immigrants légaux. Quant aux Américains, ils étaient 35 % à réclamer semblable mesure (9 % voulaient même tout arrêter !)
C’est dire les difficultés générées – et ressenties comme telles par les groupes les plus vulnérables – par l’immigration continue, dans une société qui ne peut éternellement s’ajuster à ces flux humains indéfinis.
L’immigration de masse s’est faite au détriment de la classe ouvrière et de la classe moyenne
Chaque année, les États-Unis admettent plus de 1,5 million de ressortissants étrangers, la grande majorité provenant de la migration par la chaîne familiale qui permet aux citoyens nouvellement naturalisés de faire venir un nombre illimité de parents étrangers aux États-Unis. En 2016, la population immigrée légale et illégale a atteint un record de 44 millions. D’ici 2023, le Centre d’études sur l’immigration estime que la population immigrée légale et illégale des États-Unis représentera près de 15 % de l’ensemble de la population américaine.
C’est un fait, l’immigration de masse s’est faite au détriment de la classe ouvrière et de la classe moyenne américaine, qui ont souffert de la faible croissance de l’emploi, de la stagnation des salaires et des coûts publics accrus pour compenser l’importation ces millions de ressortissants étrangers peu qualifiés, note Breitbart.
Quatre millions de jeunes Américains entrent sur le marché du travail chaque année, mais leurs possibilités d’emploi diminuent encore à mesure que les États-Unis importent à peu près deux nouveaux travailleurs étrangers pour quatre travailleurs américains qui entrent sur le marché du travail. Même si les chercheurs affirment que 30 % des travailleurs pourraient perdre leur emploi en raison de l’automatisation d’ici 2030, les États-Unis n’ont cessé d’importer plus d’un million de ressortissants étrangers chaque année.