Amygdalite, mononucléose : allez à l’école britannique quand même !

ne saurait justifier une absence de l’écoleAmygdalite Mononucléose Ecole Britannique
 
Les parents de la région sud du Pays de Galles ont d’abord cru à un canular. Mais non, c’est très sérieusement que les autorités municipales de cinq communes, dont la capitale Cardiff, ont distribué aux parents d’enfants scolarisés des livrets de santé indiquant que l’amygdalite ou la mononucléose. Et pour les récalcitrants, eh bien une visite chez le généraliste s’impose, ou une consultation téléphonique chez NHS Direct, la « hotline » de l’assurance maladie britannique.
 
Ce qu’il y a de bien lorsqu’on commence à déranger Kafka, c’est qu’il peut toujours en faire davantage. C’est le cas ici : le service NHS Direct a été fermé cette année à la suite d’une décision prise en octobre 2013…
 

L’école britannique sait mieux que les parents si leurs enfants sont malades

Il n’empêche que les parents gallois de la région de Cardiff sont désormais considérés incompétents pour juger de l’état de santé de leurs enfants, et que l’école prime.
 
C’est l’absentéisme pointé dans la région par Estyn, avatar gallois d’Ofsted (Organisme d’inspection de l’éducation publique), qui a poussé les communes à améliorer la présence à l’école. Sous peine de sanctions.
 
Les petits Gallois, qu’ils souffrent d’amygdalite, d’une épuisante mononucléose, mais encore de conjonctivite, de poux ou de fièvre aphteuse ne devront plus manquer un jour d’endoctrinement public. Et s’ils ont la varicelle, la coqueluche ou les oreillons, ce sera cinq jours, pas plus. Pour la rougeole, c’est quatre…
 
Amydgalite, mononucléose, rougeole : où s’arrête la liste ?
 
Des parents de la région ont jugé les nouvelles règles « inapplicables ». Gareth Whittle, deux enfants, réagit : « J’estime qu’en tant que parents nous sommes suffisamment responsables pour savoir quand nous ne devons pas envoyer nos enfants à l’école – et pour combien de temps. » D’autres rappellent combien les maladies pointées – comme la mononucléose – peuvent être épuisantes.
 
Une directrice d’école, Pauline Jarman, est de ceux-là. Elle précise : « J’ai tendance à faire confiance aux parents qui savent juger si l’enfant est malade au point de devoir rester à la maison, ou qui veulent éviter la contagion pour les autres élèves ; ils demandent les conseils avisés de leur généraliste. »
 
Encore un coup de Kafka ? Le document sur l’absentéisme à l’école recommande aux parents d’éloigner les enfants ayant la varicelle « des enfants vulnérables et des femmes enceintes ». Sic.