La folie féministe a encore frappé en Angleterre. Des femmes accusent le nouvel iPhone de « sexisme » parce qu’il est trop grand. Autre fait divers, un transgenre veut effacer son casier judiciaire où l’on peut lire qu’il fut un mâle. L’Utopie s’incarne dans le moindre détail.
L’écran du nouvel IPhone XS mesure 6 pouces et demie de long au lieu de 5,8, ce qui est beaucoup plus que les 4 pouces du SE (un pouce, au dernier taux de change, vaut 2,54 cm). Ça nous fait une belle jambe ? Peut-être, mais cela fait une vilaine main à Mme Caroline Criado Perez, féministe de choc de complexion fragile. Cette dame a des extrémités de Tanagra et peine à tenir le nouveau grand écran dans le creux de sa paume. Elle s’est d’ailleurs plainte des « souffrances répétées », lorsqu’elle utilise le dernier portable de la marque Apple, presque une maladie du travail.
Les féministes d’Angleterre jugent le nouvel IPhone sexiste
Elle pourrait aller voir chez Samsung ou Nokia, ou même Huaweï, mais non. Elle préfère changer l’ordre du monde que ses désirs. Elle attaque donc Apple pour « sexisme ». Si selon elle le nouvel XS est si grand, c’est en effet qu’il est conçu pour des hommes, dont la main est en moyenne plus grande d’un pouce que celle des femmes. Caroline est « soufflée » qu’Apple n’ait pas eu la morphologie des femmes en tête au moment de concevoir son XS : « Nous devrions en être furieuses, nous payons aussi cher que les hommes pour un produit qui ne nous convient pas aussi bien qu’à eux ». Elle en tire une idée générale : « Dans tout processus de production, le modèle par défaut est celui qui convient à l’homme. Les entreprises devraient concevoir la norme comme ce qui convient à tous leurs clients, hommes et femmes ».
L’utopie s’incarne dans le détail jusqu’à la folie
D’autres féministes attribuent cette erreur de conception au manque de femmes parmi les cadres dirigeants d’Apple. Pour Sophie Walker, chef du Women’s Equality Party : « Au siège d’Apple en Grande Bretagne, la différence moyenne de revenus selon le sexe est de 24 % et les primes des hommes excèdent de 57 % celles des femmes. Croyez-vous que les garçons vont prendre en compte l’intérêt des femmes quand ils décident de l’ergonomie d’un portable ? Non, bien sûr ! » Et de poursuivre : « Tant que des entreprises comme Appel n’auront pas la parité au plus haut niveau, les besoins des femmes resteront au deuxième plan ». Pour Sam Smethers, de l’association féministe Fawcett Society, la solution est que les produits soient « conçus par les femmes pour les femmes ».
Acheter un portable plus petit, d’une autre marque si nécessaire, aurait été bien dommage : cela aurait privé le monde d’une controverse féministe. Et d’une confirmation : en toute chose, jusqu’au moindre détail, l’utopiste prétend imposer sa volonté, faire prévaloir ses imaginations sur la réalité.
Un fait divers comme on n’en imagine qu’en Angleterre
Le deuxième fait divers abracadabrant né de l’imagination féministe en Angleterre concerne un transgenre qui a pris une identité sociale féminine, on l’appellera Hélène, alors qu’il est né mâle. Son problème d’identité n’est pas piqué des hannetons. Dans les années soixante-dix et quatre-vingt, c’était encore un garçon, il travaillait dans une boîte de Soho où l’on faisait cracher le client avec des spectacles de strip-tease et des boissons chères. Son attitude et ses actes auprès des filles de la boîte lui valurent deux condamnations pour « comportement importun en tant qu’homme », que la source anglaise ne précise pas plus. Mais ça, c’était avant. Avant qu’il ne se revendique femme.
L’utopie plus forte que la physiologie et la loi ?
Aujourd’hui, Hélène a peur que son passé ne lui nuise. Elle a entrepris une action pour que les deux condamnations soient effacées de son casier judiciaire. Pourquoi ? Parce qu’elle craint que d’éventuels employeurs la discriminent en découvrant dans son casier judiciaire qu’elle est transgenre. Ce n’est pas d’avoir été délinquante ou criminelle qui la gêne, c’est d’avoir été un homme et que cela puisse se savoir. Le trouble de son identité est tel qu’elle veut effacer toute trace administrative de ce qu’elle est. Et elle entend avoir gain de cause : l’utopie doit vaincre la réalité physiologique ; d’abord, avant de l’emporter ensuite sur les habitudes juridiques qui garantissent la paix civile.
Quand des féministes opposent le bon sens à la folie
Ce qu’il y a de plus drôle c’est qu’Hélène a trouvé un avocat pour donner un habillage juridique à ses folies. Il a doctement affirmé au Sunday Times que rendre publics les délits de son client était une « grave interférence discriminatoire avec le droit d’Hélène au respect de sa vie privée ». A ce compte, pourquoi ne pas supprimer le casier judiciaire des serial killers, des violeurs compulsifs et des escrocs internationaux ? Quant à Christopher Stacey, le directeur d’Unlock, association de soutien aux détenteurs de casiers judiciaires, il préconise de changer la loi parce qu’elle peut forcer les transgenres à révéler leur passé contre leur volonté. Bizarrement, c’est d’une association féministe, Fair Play for Women, qu’est venu dans cette folle affaire un peu de bon sens. Nicola Williams, sa présidente, prédit que supprimer le casier judiciaire ou en effacer des éléments à la demande ouvrirait « une gigantesque faille » dans la loi.