Antonio Guterres, nouveau secrétaire-général de l’ONU, veut l’ouverture des frontières de l’UE aux migrants

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Il est urgent de ne pas tenir compte de ce que veulent les électeurs : tel est en substance le message du nouveau secrétaire-général de l’ONU, le Portugais Antonio Guterres, qui s’est exprimé lors d’un sommet « Vision Europe » à Lisbonne la semaine dernière en plaidant pour l’ouverture des frontières de l’UE aux migrants. Leur arrivée depuis l’Afrique et le Proche-Orient est de toute façon « inévitable ».
 
On savait Guterres favorable à la cause des réfugiés et des migrants avant son élection à la tête de l’ONU, où il prendra son poste en 2017, mais les termes qu’il emploie désormais sont encore plus virulents. Non seulement le flux de migrants est « inévitable », mais en outre il pense que les seules sociétés capables de réussir sont les sociétés « multiculturelles », « multi-ethniques » et « multi-religieuses ».
 

Le nouveau secrétaire-général ONU voit l’arrivée des migrants dans l’UE comme la « solution »

 
Il s’agit, chez ce mondialiste qui s’affiche donc sans fard, de contester l’idée selon laquelle les nations souveraines auraient le droit de contrôler leurs frontières. Voilà qui va nettement plus loin que la moyenne des discours anti-nationaux. « L’idée que la gestion de la migration est une affaire de souveraineté nationale est extrêmement limitée », a-t-il déclaré selon diverses sources. Et de s’expliquer : « La vérité, c’est qu’en attendant, ceux qui ont véritablement le contrôle de la mobilité internationale sont les trafiquants et les organisations criminelles. Il faut reconnaître que la migration est inévitable et qu’elle ne s’arrêtera pas. »
 
Guterres a déclaré en substance que seules les frontières ouvertes et la migration de masse légale sont capables de mettre fin au trafic des êtres humains. Et la mise en place de possibilités d’immigration légale « constitue la seule manière de combattre les réseaux criminels ». Avec de tels arguments, il ne reste plus qu’à légaliser tous les crimes qui font l’objet d’un trafic illégal, histoire de casser le marché pour les trafiquants… N’est-ce pas l’argumentation que l’on entend souvent en faveur de l’avortement légal : éviter que les femmes ne partent à l’étranger en se faisant éventuellement racketter par des organisations criminelles ?
 

Antonio Guterres, mondialiste et ancien de l’Internationale socialiste

 
Antonio Guterres ne tient pas un langage original à la tête de l’ONU, même si sa position de prochain secrétaire-général et le caractère abrupt de son message sont particulièrement remarquables. Le représentant spécial du Secrétaire-Général de l’ONU pour les migrations internationales, Peter Sutherland, fortement lié au groupe Bilderberg, secrétaire-général fondateur de l’OMC et président de Goldman Sachs International de 2005 à 2015, tient régulièrement ce langage qui s’en trouve encore renforcé.
 
« Je demanderai aux gouvernements de collaborer, de reconnaître que la souveraineté est une illusion – que la souveraineté est une illusion absolue qu’il faut mettre derrière nous », écrivait-il dans une publication officielle de l’ONU il y a un an, rappelle The New American. « Le temps où l’on se cachait derrière des frontières et des barrières sont révolus depuis longtemps. »
 

L’ouverture frontières – et la fin des souverainetés

 
Guterres demande davantage – que chacun se pare des vertus globalistes : « Lorsque des responsables élus hésitent à choisir entre les valeurs et la prochaine élection, je leur recommanderais de choisir les valeurs. S’ils recherchent le gain électoral à court terme, ils perdront les deux, car il y aura toujours un moment où ils perdront une élection. A ce moment-là, il devient très difficile de recouvrer les valeurs qu’on a abandonnées. »
 
Si la souveraineté ne réside plus guère dans la nation, on perçoit ici qu’elle ne réside pas non plus parmi le peuple qui fait des choix contraires aux « valeurs »… Valeurs du mondialisme, bien entendu, car par ailleurs le dicton de Chirac (repris en son temps par Marine Le Pen) reste d’actualité : « Non à une loi morale qui primerait la loi civile. » Car les « valeurs » d’un Guterres, d’un Sutherland et de l’ONU n’ont rien à voir avec la loi morale : ce sont elles qui au nom d’une transcendance inversée justifient les lois civiles contraires à la loi morale, et leur donnent une force absolue.
 
Guterres, ancien chef de l’Internationale socialiste, est bien sur ses rails. Pour lui, il l’a encore dit à Lisbonne, la migration de masse vers l’Occident « n’est pas le problème, mais la solution ».
 
Voilà qui a le mérite de la clarté.
 

Anne Dolhein