Christopher Booker, l’un des plus éminents journalistes climatosceptiques britanniques, signe dans le Telegraph une chronique goguenarde notant que la dernière panique en date à propos de la glace arctique – vous savez, celle qui n’arrête pas de fondre à mesure que les températures montent – est de nouveau derrière nous. Il fait froid, très froid au pôle Nord. Si nous connaissons en France un mois de mai bien frais, ce n’est rien à côté de la manière dont on gèle du côté des ours blancs. La fonte des glaces qui sert d’épouvantail numéro un pour promouvoir la lutte contre le « changement climatique » est en voie de devenir introuvable.
La dernière annonce selon laquelle la glace arctique était à son niveau le plus bas de tous les temps remonte à décembre. C’était la suite inévitable des annonces précédentes selon lesquelles les températures relevées par satellite n’avaient jamais été aussi hautes ; 2016, cela n’a pas manqué, a été présentée partout comme « l’année la plus chaude depuis que les relevés existent ».
En 2017 la fonte des glaces introuvable au pôle Nord
Christopher Booker rappelle les gros titres au moment de Noël. « On salua un rapport de la NOAA américaine avec les mots : “L’Arctique le plus chaud jamais enregistré déclenche une fonte des glaces massive.” En mars, la BBC rapportait en fanfare une autre étude accusant la disparition de la glace arctique du temps qui avait provoqué le pire smog que Pékin eut jamais connu, annonçant que cela pouvait même “constituer une menace pour les jeux olympiques d’hiver à Pékin en 2022.” » Bien sûr, ça n’était pas la pollution industrielle incontrôlée en Chine qui pouvait être à l’origine du problème…
« La semaine dernière, nous avons été ramenés au réel par l’institut météorologique danois », poursuit Booker, citant le blog climatosceptique de Paul Homewood. Le fait est là : « Depuis décembre, les températures dans l’Arctique ont été constamment en-deçà des -20°. En avril, l’étendue de la glace maritime arctique retrouvait son niveau d’avril il y a 13 ans. En outre, alors qu’en 2008, la plus grande partie de la glace était extrêmement fine, cette année, elle atteint presque partout une épaisseur de 2 m. La calotte glaciaire du Groenland a augmenté de volume plus rapidement l’hiver dernier que depuis des années », souligne le journaliste.
La glace arctique épaisse et étendue grâce au gel constant en 2017
Il précise également que les températures record de 2016 semblent bien pouvoir être imputées à un phénomène du Niño exceptionnellement fort l’an dernier : « Les satellites montrent aujourd’hui que ces derniers mois les températures globales ont chuté de plus de 0,6°, exactement comme cela s’était passé il y a 17 ans lorsqu’un Niño tout aussi puissant avait fait de 1998 “l’année la plus chaude depuis qu’on tient des relevés”. »
C’est donc bien confirmé : cela fait 19 ans que la tendance de la température globale ne montre aucun réchauffement (et ce malgré l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone, faut-il le rappeler, pendant cette période). « Mais la BBC ne nous en dira rien. Nous sommes toujours dans les affres du Climate Change Act et de ses invraisemblables effets pervers, qui à l’occasion de cette élection sera à peine évoqué. »
Comme en France, soit dit en passant. Emmanuel Macron a certes mis en avant sa ferme volonté de bien soumettre la France au respect de l’accords de Paris, personne ne l’a contesté sur ce point, si ce n’est, mollement, Marine Le Pen qui le trouvait « inexploitable et bancal » mais qui entendait bien poursuivre et intensifier la lutte contre l’introuvable « réchauffement climatique ».