Le 19 avril dernier, le président chinois Xi Jinping a annoncé une refonte à grande échelle de l’armée chinoise et la création de la Force de soutien à l’information (FSI), une nouvelle branche de l’Armée populaire de libération (APL) chinoise, chargée de superviser la guerre hybride. « Force stratégique » destinée à soutenir l’utilisation des réseaux d’information, « elle jouera un rôle crucial dans l’avancement du développement de haute qualité de l’armée chinoise et de sa compétitivité dans la guerre moderne », a déclaré Xi cité par RT. Le concept de « guerre hybride » permet de démultiplier les forces militaires par le biais du recours au civil – l’industrie, le commerce, la culture, le numérique – au service de l’effort de guerre, avec une place de choix pour la guerre de l’information. Et du contrôle de l’information. Selon The Economic Times, le prédécesseur de la FSI, la FSS (Force de soutien stratégique) de l’APL créée en 2015, a centralisé les capacités de guerre spatiale, cybernétique, électronique et psychologique en un seul service. Son rôle a été salué comme essentiel pour atteindre l’objectif de Xi de transformer l’APL en une armée de classe mondiale. Le voilà renforcé. Pendant ce temps, la Chine reste dans le trio de tête des pays qui consacrent le plus d’argent à leurs dépenses militaires, derrière les Etats-Unis et devant la Russie. Elle a alloué 296 milliards de dollars à ce poste en 2023, en augmentation de 6 % sur l’année précédente dans le cadre d’une croissance constante depuis 29 ans. Mais il faut bien comprendre que les dépenses totales réelles ne figurent pas forcément dans cette somme, dans la mesure où le monde civil est intégré à sa manière dans l’effort militaire.