Genre : science-fiction
Public : adultes.
Ce film tient par les talents des acteurs principaux, Colin Firth, magistral dans son interprétation d’homme ravagé par le doute et ses tourments intérieurs, et dans une moindre mesure Emily Blunt, dans un rôle de demi-folle kleptomane.
Le protagoniste principal cherche à fuir un contexte pour le moins insatisfaisant, un métier dans la banque qui l’ennuie, un fils jeune adolescent qui ne veut absolument plus le voir, une ancienne femme, remariée, qui se méfie de lui, une maîtresse pénible et capricieuse, et poursuit un rêve absurde, commencé sous une nouvelle et fausse identité, une carrière de professeur de golf professionnel. Tout ceci semble puéril ; à l’ère d’internet et de la disparition progressive de la vie privée, l’imposture s’avère des plus difficiles ; ce scénario étrange, le pseudo Arthur Newman étant en effet un bon golfeur, aurait pu réussir vingt ans plus tôt.
En tenant compte du contexte, celui de la précarité des liens familiaux, le message reste cependant moral : un père doit s’occuper avec constance de son fils adolescent, ou une sœur de sa sœur encore plus folle qu’elle et internée d’office. Arthur Newman n’est certes pas d’un grand film, mais d’un spectacle honnête.
Hector Jovien