« Egalité » ruineuse : l’Assemblée pour un congé paternité de 16 semaines

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Le centre et l’extrême gauche sont d’accord sur les questions dites de société, c’est-à-dire sur la révolution morale lancée par le féminisme sous couleur d’égalité hommes-femmes. Un exemple vient d’en être donné à l’Assemblée nationale ou deux députées viennent de remettre en toute discrétion estivale un rapport sur les « politiques d’accompagnement à la parentalité ». La chose se pare, on le voit, d’un objectif vertueux, il paraît s’agir d’aider à relancer les naissances. En fait, ce n’est qu’un prétexte pour promouvoir un égalitarisme aussi ruineux que révolutionnaire. Sarah Legrain, LFI et Delphine Lingemann (Modem), préconisent dans leur texte daté du 24 juin de porter le congé paternité à seize semaines, dont huit obligatoires. Il n’est aujourd’hui que de 25 jours : l’aligner sur le congé de maternité coûterait à terme 2,9 milliards, selon les rapporteuses, qui minorent les chiffres si on compare aux estimations de l’inspection générale des affaires sociales qui évaluait en 2018 les 6 semaines de congé paternité à 1,2 milliards : en tenant compte de l’inflation et avec une règle de trois, on obtient pour 16 semaines 3,7 milliards de dépenses supplémentaires. Une paille, en période de prétendues économies. On comprend que la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, recommande d’augmenter les impôts. Les rapporteuses aimeraient en outre qu’on institue un congé maladie de trois jours pour avortement, et des « cours d’activités domestiques », tant à l’école qu’au collège afin d’« inculquer dès le plus jeune âge, une vision égalitaire des tâches parentales et domestiques » aux garçons et aux filles.