Répondant au parlement européen à l’irlandaise Grace O’Sullivan qui accusait l’Europe de « complicité » par son « silence » avec le « gouvernement d’extrême-droite » de Benjamin Netanyahu, Assita Kanko, s’est inquiétée d’un autre silence, celui des « féministes hypocrites d’Occident » qui « devraient avoir honte de leur silence ». Et de lancer : « Comment pouvez-vous rester silencieuses quand des femmes et des filles sont violées, torturées, que leurs corps sont montrés nus et que des hommes criant Allah Akbar leur crachent dessus ? » Assita Kanko, née au Burkina Faso avant d’émigrer aux Pays-Bas puis en Belgique, dont elle a pris la nationalité et où elle milite dans un parti flamand, a été sensibilisée aux préjudices que subissent les femmes en subissant des mutilations génitales dès l’âge de cinq ans. Pour bien enfoncer le clou, elle a ajouté : « Le mouvement Metoo et celles qui se disent féministes intersectionnelles ne s’occupent pas du tout des femmes. Si elles restent silencieuses, cela veut dire qu’elles nous mentent sur leur prétendu engagement pour le droit des femmes. Leurs actes soutiennent l’oppresseur, non les victimes. »