La jeune fille, actuellement dans un abri pour clandestins mineurs, a fait sa demande il y a quinze jours dans le cadre d’une « class action » qui a été engagée contre l’administration pour obliger celle-ci à fournir systématiquement l’avortement aux mineures qui le demandent.
L’administration a refusé de donner suite à cette demande, en affirmant que la fourniture d’aide à l’accès à l’avortement, en dehors des cas de viol, d’inceste ou de danger pour la vie de la mère est contraire à la loi fédérale. La jeune fille, dite « Jane Moe » a la possibilité de rentrer dans son pays d’origine ou encore de se faire prendre en charge par un « parrain » pour ne plus être sous le contrôle du gouvernement américain et ainsi obtenir l’intervention de manière privée.
Droit à l’avortement pour les immigrées clandestines mineures exigé aux Etats-Unis
Les services fédéraux de la santé ont précisé ne pas penser devoir faciliter son accès à l’avortement, « par souci de l’intérêt bien compris de la mère ».
La décision de s’adresser à l’administration, plutôt que d’avoir recours à une « solution » existante, atteste de l’existence d’une campagne de pression pour faire plier celle-ci et créer une obligation pour les pouvoirs publics de procurer des avortements aux mineures étrangères qui ne peuvent les obtenir dans leur pays d’origine (en attendant l’ensemble des femmes originaires de ces pays).
Le pseudonyme prit par « Jane Moe », en référence à l’affaire Roe v. Wade qui a vu la Cour suprême des Etats-Unis, dans un abus de pouvoir manifeste, reconnaître l’avortement comme un droit constitutionnel, révèle clairement cette intention.
C’est une véritable instrumentalisation qui pour l’heure fonctionne, puisque les tribunaux américains ont dans les trois affaires précédentes donné raison aux mineures. L’affaire a été portée devant la Cour suprême par l’administration Trump.