La Banque Centrale européenne joue la carte de la transparence

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La Banque centrale européenne a annoncé jeudi avoir décidé de publier, à compter du début de l’année prochaine, un compte-rendu anonyme de ses réunions du conseil des gouverneurs – qui regroupe les dix-neuf gouverneurs des Banques Centrales nationales de la zone euro (avec l’entrée de la Lituanie en janvier prochain), et les six membres du directoire de la Banque Centrale européenne. Autrement dit, l’organe financier de l’Union européenne a décidé de jouer, désormais, la carte de la transparence.
 
« Le compte rendu contiendra une vue d’ensemble des développements sur les marchés financiers, économiques et monétaires. Il sera accompagnée d’un résumé des discussions, sous une forme non-attribuée, portant sur les analyses économiques et monétaires, ainsi que sur l’état de la politique monétaire », a précisé la Banque Centrale dans un communiqué.
 

Jouer la carte de la transparence

 
Et de préciser : « L’objectif est de montrer la logique derrière les décisions de politique monétaire et de permettre aux membres du public d’améliorer leur compréhension de l’évaluation du conseil des gouverneurs sur l’économie et de sa politique. »
 
On s’en voudrait de chagriner ces hautes responsables d’une des plus importantes institutions de l’Union européenne, mais ces deux phrases sont très exactement ce qu’on appelle parler pour ne rien dire… Ce n’est d’ailleurs pas très étonnant : on n’imagine mal les responsables de la Banque Centrale européenne étalant devant les citoyens européens les moyens d’une politique qui s’intéresse plus à la situation de l’euro qu’à celle des pauvres bougres qui la subissent…
 

La Banque Centrale européenne garde la main…

 
Quoi qu’il en soit, ce compte rendu sera publié quatre semaines après chaque réunion de politique monétaire du conseil des gouverneurs, et portera sur les mesures de politique monétaire décidées au cours de ces réunions, comme, exemple le plus visible et le plus connu, les taux d’intérêt. Mais pourquoi quatre semaines après la réunion ? Simplement, parce qu’un mois après les décisions prises au sein du conseil, et surtout un mois après leur application, toute critique n’a plus aucun effet, aucune valeur.
 
A noter que, à partir de l’année prochaine, ces réunions de politique monétaire n’auront plus lieu que toutes les six semaines – soit à la même fréquence que celles de la Réserve fédérale américaine – et non plus chaque mois comme c’était le cas jusqu’ici. Cela dit, les réunions ne portant pas sur la politique monétaire continueront, elles, d’avoir lieu une fois par mois.