En 2012, le Centre de politique de santé de l‘université de Stanford publiait la plus grande méta-analyse portant sur l’étude comparée entre la nourriture bio et la nourriture conventionnelle, ne trouvant pas de preuves d’une meilleure valeur nutritionnelle des produits bio. Une nouvelle étude va dans le même sens, en reconnaissant néanmoins dans ses conclusions que les acides gras polyinsaturés plus présents dans le bio ont un effet préventif sur de nombreuses maladies.
Selon cette étude, les animaux de ferme biologique ne seraient généralement pas en meilleure santé que les autres. Une étude américaine est parvenue à des conclusions similaires en termes de santé et le Comité norvégien pour la Sécurité alimentaire n’a pas trouvé de différences dans la survenue objective de maladies. Cochons et volailles ont peut-être davantage accès à des espaces ouverts mais, selon l’étude en question, ceci accroît leur lot de parasites, pathogènes et prédateurs.
Le bio demande des superficies bien plus importantes à production égale
L’élevage bio est présenté comme favorable à l’environnement, ce qui est vrai pour une ferme isolée : le bio consomme moins d’énergie, émet moins de gaz à effet de serre, utilise moins de nitrates, etc. Mais du fait que chaque champ bio produit moins, il faut une superficie beaucoup plus importante pour obtenir le même résultat, ce qui fait qu’à production égale le niveau de pollution rejoint approximativement celui de l’agriculture conventionnelle. Et les surfaces utilisées mobilisent des terres qui auraient pu être occupées par des forêts ou des réserves naturelles.
Croire que le bio bannit tout pesticide est une erreur. Et les pesticides « naturels » utilisés (sulfate de cuivre et autres) sont également cause de maladies. S’il est vrai que la nourriture conventionnelle est davantage chargée en pesticides, la Food and Drug Administration, dont les avis sont pourtant lourdement biaisés en faveur du politiquement correct, considère que ces résidus n’induisent guère plus de 20 cas de cancer par an aux USA…
A l’échelle mondiale, l’agriculture bio laisserait de nombreuses personnes sans nourriture
Si l’ensemble des USA se convertissait au bio, les coûts engendrés par cette faible productivité s’élèveraient à 200 milliards de dollars par an, somme qui pourrait être dépensée dans des hôpitaux, écoles et infrastructures. Et lorsqu’une nation s’appauvrit de 15 millions de dollars, cela lui coûte statistiquement une vie suite à la baisse des dépenses de santé et de nourriture. Le coût humain de la révolution bio s’élèverait donc à 13.000 vies chaque année aux USA.
Un vice caché mais inacceptable
Le bio est un phénomène de pays riches, mais la part la plus importante de l’humanité a besoin, elle, de se nourrir et donc de pouvoir accéder à une nourriture moins chère et plus abondante.
Norman Borlaug, qui a reçu le Prix Nobel pour avoir initié la Révolution Verte, précisait que l’agriculture bio à une échelle mondiale laisserait des milliards de gens sans nourriture, ajoutant : « Je ne vois pas deux milliards de volontaires accepter de disparaître. »