Pour la bioéthique, l’antinatalisme résoudra le « problème » humain

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Deux spécialistes finlandais de la bioéthique ont écrit une tribune dans Bioethics, l’une des revues de bioéthique les plus prisées dans le monde, où ils préconisent tranquillement la fin de l’humanité : « En adoptant l’antinatalisme jusqu’à l’extinction de l’humain, tous les problèmes de l’humanité pourraient être résolus. » Un moyen radical qui n’est hélas pas un canular, et qui est même logique : quand l’euthanasie est recommandée pour l’individu, pourquoi ne pas appliquer le suicide assisté à toute l’espèce ?

 

Plus d’enfants, plus de problème !

L’argumentation de Joona Ränäsen et Matti Häyry est simple : plus d’enfants, plus de problèmes ! « Des problèmes graves comme le changement de climat trouveraient leur solution si les humains cessaient d’exister, ce qui éliminerait les destructions de l’environnement. Il paraît clair aussi que les nombreux problèmes qui sont la plaie de l’humanité – guerres, famines, crimes, discriminations, maltraitance des animaux – disparaîtraient si les humains n’existaient pas. L’adoption de l’antinatalisme résoudrait ainsi vraiment “tout”. »

 

L’antinatalisme fruit de l’écologisme et de la culture de mort

Outre une fatigante pauvreté de vocabulaire (le mot « problème » revient à toutes les sauces), ces braves chercheurs en bioéthique ne se fatiguent pas trop. D’un côté ils font la génuflexion qui convient pour être publié devant l’idole de la responsabilité de l’homme dans les variations du climat, de l’autre, ils constatent que tous les fléaux causés par l’humain cesseraient s’il n’existait plus. L’écologisme et la culture de mort se rejoignent dans la médiocrité arc-en-ciel. Un tel effort intellectuel a dû épuiser ses auteurs, et l’on s’étonne qu’une revue prétendument sérieuse ait pu les publier – sinon pour s’inscrire dans le courant dominant malthusien et pro-mort.

 

C’est vachement sérieux, la bioéthique !

Mais le plus drôle est l’extrême sérieux de leurs divagations, et leur explication socio-économique de la souffrance : « La vie ressemble à une pyramide, où les nouveaux participants travaillent pour le bien-être des précédentes victimes du système. Le jeu ne se perpétue qu’autant qu’il vient de nouveaux joueurs, et la chose se termine mal pour ceux qui arrivent en dernier, parce qu’il n’est pas possible de recruter de nouveaux membres indéfiniment. » Il faut voir avec quelle impavidité péremptoire ces gentils garçons assènent cela !

 

Pourquoi il est moral d’en finir avec l’humain

Cependant, ils ont l’amabilité de concéder qu’on ne peut concevoir de borne au nombre d’humains potentiels, c’est pourquoi la croissance indéfinie de la pyramide va selon eux « reporter la souffrance finale sur la dernière génération en créant sans cesse de nouvelles générations. Quand une génération en remplace une autre, la souffrance persiste. En même temps, l’humain inflige des souffrances aux autres espèces, directement en les tuant, indirectement en dégradant l’environnement ». En conclusion, il est « moralement mauvais d’avoir des enfants ». Le pire est qu’on doit payer les tenants d’une telle bioéthique pour leurs écrits, qui n’ont même pas le talent déjanté de certains surréalistes ou dadaïstes. La révolution arc-en-ciel est un business de médiocres.

 

Pauline Mille