Racisme politiquement correct : Mois du blanc à l’université de Portland, USA

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Vivien Leigh (à gauche) et Hattie McDaniel (Oscar du Meilleur second rôle féminin) dans Autant en emporte le vent, dont la Première mondiale au Fox Theater en 1939 suscita des tensions raciales.

 
Un mois du blanc aura lieu en avril 2016 à l’université de Portland, dans l’Oregon, aux USA. Il ne s’agit pas de soldes de linge ou de produits électroménagers mais d’un cycle d’études politiquement correct qui a pour objet de montrer aux étudiants comment le monde blanc a construit à son profit un système de privilèges : cette initiative, en prétendant lutter contre le racisme, offre une justification théorique du racisme anti-blanc, et se propose de détruire tout ce qui est englobé par le mot « blanc ».
 
Si aux USA ils disent « whiteness », en France le puritanisme politiquement correct ne nous permet aucun mot : le caractère de ce qui est blanc se dit blancheur en parlant d’un drap ou d’une fleur, mais en ce qui regarde la race ? Blanchité n’existe pas. Seule Ségolène Royal aurait la créativité nécessaire à forger le mot blanchitude, alors, faute de mieux, utilisons le mot blanc.
 
Quoi qu’il en soit, ce n’est pas la première fois qu’une université américaine étudie la « whiteness », ni qu’elle jette sur elle un regard très particulier. En 2003 déjà, David Horowitz, figure de la nouvelle gauche des USA dans les années soixante, s’étonnait que « les études noires célèbrent la négritude, les études sur les Chicanos célèbrent les Chicanos, les études féminines célèbrent les femmes, et les études sur le Blanc attaquent le Blanc comme le mal incarné. »
 

Le discours politiquement correct du racisme anti-blanc

 
L’université de Portland ne fait pas exception en la matière. Elle entend dénoncer le « racisme à travers une exploration de la construction sociale du blanc ». Cette initiative du « conseil de la diversité » de l’université a pour objectif de montrer que le concept même de blanc a été formé pour réserver le pouvoir aux Blancs et en exclure les autres, la question fondamentale étant : « Qui bénéficie des conséquences de la « whiteness » ? Qui est le perdant du blanc ? »
 
Devant le tollé suscité sur la toile et chez les éditorialistes conservateurs, la porte-parole de l’université de Portland, Kate Chester, a précisé qu’il ne s’agissait nullement de faire « honte au Blanc », et qu’il convenait de bien distinguer le Blanc du blanc, c’est-à-dire, en bon anglais des USA, le white man, qui ne serait pas en cause, de la whiteness, construction idéologique de la race conférant à certains des privilèges. Elle évite ainsi l’accusation de racisme.
 
Mais qui cette distinction spécieuse va-t-elle convaincre ? Que dirait Mme Chester d’un Blanc qui s’en prendrait violemment à la négritude en la distinguant des Noirs ? Et Selwyn Duke, du New American, a beau jeu d’ironiser : « Nos gauchistes seraient-ils OK si les Nazis avaient établi un subtil distinguo entre la judéité, ou le judaïsme, et les Juifs ? »
 

L’université de Portland, USA, contre la nature et le christianisme

 
En réalité, ce mois du blanc à Portland, Oregon, pose deux problèmes graves, en dehors de la haine de soi qui mine depuis des décennies l’occidental…blanc.
 
Le premier est le postulat antinaturel, que l’on a vu à l’œuvre récemment dans la théorie du genre, selon lequel tout est construction sociale. Or il est faux. Les Américains, qui sont parfois moins mangés par le politiquement correct que les Européens, osent le dire. L’économiste noir Walter Williams a ainsi écrit : « Les hommes sont frappés six fois plus souvent par la foudre que les femmes (…) Les Juifs ne forment que trois pour cent de la population américaine et 0,2 % de celle du monde, et pourtant, entre 1901 et 2010, ils ont récolté 35 % des prix Nobel américains et 22% de ceux du monde entier (…) Et le groupe religieux dont le revenu est le plus élevé aux USA est celui des Hindous – mais personne n’aurait l’idée de parler de privilège hindou. »
 
Le second phénomène inquiétant est l’intention « déconstructrice », en français destructrice, d’une telle pédagogie. Elle se propose explicitement de « démanteler » (« dismantle ») le blanc. C’est-à-dire, en éliminant la « construction sociale » de la « race », de se débarrasser aussi de ce que l’on nomme « white culture » aux USA, la civilisation blanche. C’est un très vaste programme auquel s’est attelé depuis son arrivée au pouvoir Barak Obama, qui n’a jamais oublié les leçons de son inspirateur trotskiste Alinski, le théoricien de la révolution par les minorités ethniques. Le monde mental blanc, auquel sont attachés les conservateurs américains, comprend dans leur esprit la libre entreprise, les droits de l’homme, les sciences et les techniques, les arts académiques, le savoir encyclopédique. Mais si l’on regarde les choses d’un peu plus haut et un peu plus en profondeur, on s’aperçoit que ce qui différencie le monde blanc (occidental et slave) du monde chinois par exemple, c’est deux mille ans de pensée grecque et chrétienne. Derrière le racisme anti-blanc et politiquement correct de l’université de Portland, aux USA, ne se dessine donc pas seulement l’idéologie du grand mélange, mais aussi la haine active du droit naturel et de la foi romaine.
 

Pauline Mille