Nos confères L’Humanité et Mediapart relèvent que les poids-lourds du gouvernement Bayrou ont eu et ont encore maille à partir avec la justice : Darmanin, garde des Sceaux, soupçonné d’avoir monnayé ses faveurs administratives à des femmes pour en obtenir d’autres faveurs, Rachida Dati, à la Culture, pour recel d’abus de pouvoir et d’abus de confiance, corruption et trafic d’influence passifs dans l’affaire Carlos Ghosn. Bayrou lui-même, acquitté au bénéfice du doute dans une affaire d’assistants parlementaires analogue à celle de Marine Le Pen, et sous le coup d’un second procès. Et Manuel Valls, englué dans plusieurs affaires, dont celle des élections municipales de Barcelone, pour laquelle la Cour des comptes espagnole l’a condamné. Mais les poids légers pourraient aussi se trouver en délicatesse avec la Justice. Philippe Tabarot, le nouveau ministre des Transports, ancien sénateur LR des Alpes-Maritimes vient d’être épinglé par notre confrère Libération pour des faits qu’il ne jugeait pas illégaux, manifestement. Selon la déclaration qu’il a déposée fin novembre 2020 auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, il aurait touché en 2017 138.000 euros de rémunération en tant que collaborateur de… sa sœur, Michèle Tabarot, dont 66.000 euros net en tant que son collaborateur à la mairie du Cannet, et 29.000 comme son assistant parlementaire à l’Assemblée. Ah, la famille ! En voilà un qui a de la chance de ne pas s’appeler Pénélope Fillon !