La pression internationale contre Israël s’intensifie, les appels au boycott se multiplient

La pression internationale contre Israël s’intensifie, les appels au boycott se multiplient
 
Depuis quelques jours, la pression internationale s’intensifie sur Israël, dépassant le cadre des traditionnels appels au boycott de quelques associations étudiantes d’extrême-gauche. La campagne d’appel au boycott lancée par les Palestiniens pour protester contre la colonisation en Cisjordanie se répand comme une traînée de poudre sur les bancs des universités, mais également sur les réseaux sociaux, dans les cercles très privés des célébrités et même à la tête de grandes entreprises internationales. Bien que démentie par certains, la pression internationale sur Israël s’intensifie.
 
Les autorités israéliennes se défendent de toute comparaison possible avec l’apartheid sud-africain, mais la campagne d’attaque ressemble bien à celle qui a aidé à y mettre un terme il y a 25 ans.
 
L’appel au boycott existe depuis des années. Il était jusqu’ici relayé par quelques stars en vogue, mais sans grand succès. Un nouveau souffle semble avoir été donné à cette contestation depuis la réélection controversée du très strict Benjamin Netanyahu.
 

Multiplication des tentatives de pression contre Israël, vives réactions de Benjamin Netanyahu

 
La semaine dernière, c’est la FIFA, l’organisation internationale de football, qui examinait une demande palestinienne d’exclusion de l’Etat d’Israël avant que les autorités palestiniennes ne retirent leur requête. Ces derniers jours, c’est le PDG du géant français de la téléphonie Orange qui a annoncé avoir l’intention de mettre un terme à son contrat avec Partner, l’entreprise qui fournit les services d’Orange en Israël, mais aussi dans les colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, jugées illégales par la communauté internationale.
 
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a immédiatement réagi, appelant d’abord « le gouvernement français à rejeter publiquement les déclarations et les agissements malheureux d’une compagnie dont il est en partie propriétaire ». Il a ensuite menacé ceux qui appelleraient au boycott d’un boycott en retour, s’appuyant sur les Juifs et les « amis d’Israël » présents dans le monde entier.
 
Stéphane Richard a finalement annoncé qu’il s’agissait d’un malentendu et qu’il se rendrait en Israël, à l’invitation des autorités, pour s’expliquer et réaffirmer sa volonté de rester dans le pays.
 

François Hollande affirme l’opposition de la France au boycott d’Israël

 
Certains universitaires israéliens ont par ailleurs affirmé qu’ils subissaient déjà un boycott déguisé. Le mouvement du BDS (boycott-disinvestment-sanctions), organisé par les Palestiniens et relayé par des militants de gauche partout dans le monde, semble prendre de l’ampleur. Ces derniers jours, un grand syndicat étudiant britannique a annoncé qu’il rejoignait le mouvement.
 
Dimanche soir, le président français François Hollande a appelé le Premier ministre Israélien et affirmé que la France était fermement opposée au boycott d’Israël, ajoutant que Paris était déterminé à préserver ses liens économiques avec l’Etat hébreu.
 
Il y a quelques semaines, Barack Obama n’avait pas reçu Benjamin Netanyahu alors que ce dernier était en visite aux Etats-Unis et s’adressait au Congrès. Les échanges indirects entre les deux hommes, notamment au sujet de l’accord sur le nucléaire iranien, avaient été tendus.
 
Malgré les démentis, la pression internationale contre l’Etat d’Israël est palpable.
 

Béatrice Romée