Brésil : la crise économique et le scandale Pétrobras poussent 1,5 million de manifestants à réclamer la destitution de Dilma Rousseff

Brésil : la crise économique et le scandale Pétrobras poussent 1,5 million de manifestants à réclamer la destitution de Dilma Rousseff
 
Près d’un million et demi de Brésiliens sont descendus dimanche dans les rues de plus de 50 villes du Brésil contre la gestion économique du pays par la présidente Dilma Rousseff qui se traduit par une dégradation catastrophique de la situation économique du pays, en proie également à une inflation galopante et à la corruption. Les participants à cette manifestation réclamaient aussi la destitution de Dilma Rousseff en raison du récent scandale Petrobras.
 

Une crise qui ne devrait pas aboutir à la destitution de Dilma Rousseff

 
Dilma Rousseff, qui a entamé son second mandat il y a seulement trois mois, ne devrait pas faire l’objet d’une procédure officielle de destitution dans cette affaire de corruption portant sur plusieurs millions de dollars. Mais la colère populaire à propos du scandale de la compagnie pétrolière publique ne cesse de grandir.
 

Un million de manifestants réunis contre la politique de Dilma Rousseff et le scandale Petrobras

 
Dans le fief de l’opposition qu’est São Paulo, un million de personnes étaient réunies pour une manifestation calme et sans les débordements qui avaient marqué les manifestations organisées en 2013 pour dénoncer les dépenses publiques pharaoniques liées à l’organisation de la Coupe du monde de football 2014. Mais le message n’en est pas moins clair : la cote de popularité de Dilma Rousseff s’effondre et les opposants affirment que la politique menée par la présidente et son Parti des travailleurs a hypothéqué le taux de croissance du pays, qui flirtait avec les 4 % par an pendant la décennie qui a précédé son arrivée au pouvoir.
 
Dans la ligne de mire de ces manifestations : les fortes dépenses publiques, les prêts subventionnés, le protectionnisme et la corruption désignés par l’opposition comme principaux responsables du ralentissement de l’économie.
 

Plus d’un million d’opposants contre quelques milliers de soutiens pour la présidente du Brésil

 
Les experts analysent de leur côté que le Brésil, actuellement septième puissance mondiale, devrait entrer en récession cette année : l’inflation est au niveau le plus fort depuis dix ans et la monnaie nationale, le real, a perdu plus de 22 % de sa valeur face au dollar cette année.
 
Deux jours plus tôt, les soutiens de la présidente Dilma Roussef avaient péniblement réussi à rassembler 8.000 personnes à São Paulo et quelques milliers d’autres dans 21 villes différentes, pour soutenir sa politique et la compagnie pétrolière Petrobras.
 
Les manifestants opposés à la présidente étaient vêtus des couleurs de leur pays tandis que ses soutiens avaient choisi d’arborer la couleur rouge socialiste… La colère populaire semble avoir largement choisi son camp, contre la politique socialiste. Au Brésil comme ailleurs.