Cela s’est passé dans la circonscription municipale de Bournemouth, Christchurch et Poole : un élu travailliste, Peter Cooper a prétendu expliquer, citant Lénine, que « le lumpenprolétariat serait organisé contre lui-même au bénéfice de la classe dirigeante ». Il s’apprêtait à voter une motion qu’il venait de déposer, dénonçant les manifestants devant les hôtels assignés au logement de « migrants » (en clair, des immigrés clandestins) et les peintures de drapeaux de saint Georges qui fleurissent actuellement sur bâtiments et ronds-points ; la motion a été adoptée par 34 voix contre 10. « Ils ont peur, ils se sentent vulnérables et craintifs et c’est pourquoi ils agissent ainsi. Et tout cela est alimenté par des idéologies politiques d’extrême-droite », a déclaré Cooper. Un de ses confrères a ensuite qualifié les manifestations de « racistes », assurant qu’elles n’exprimaient pas la peur mais la volonté de voir les étrangers partir « parce qu’ils n’aiment pas les migrants ». Des habitants de la circonscription étaient présents ; l’une d’entre eux a déclaré : « Comment osent-ils nous traiter, moi et mes semblables, de racistes d’extrême-droite ? On ne s’attend pas à entendre cela de la part de son propre conseil municipal. C’est honteux. Ils ont mis l’accent sur les marches et les manifestations. Mais ces événements n’ont rien à voir avec l’extrême-droite ou la politique, ils rassemblent des parents et des grands-parents inquiets pour la sécurité dans notre ville. » Invoquer Lénine face à ce ras-le-bol en dit long sur la manipulation, toujours la même, de l’antiracisme, dont il faut bien dire qu’il a toujours été promu par les communistes.











