Le groupe britannique de télécommunication BT, British Telecom, vient d’appeler le régulateur des télécommunications à abandonner le réseau traditionnel de téléphonie pour se concentrer sur les réseaux de téléphonie par internet. Le groupe affirme qu’une telle décision aiderait les compagnies de téléphonie à accroître leur compétitivité en face des géants d’internet comme Apple ou Facebook.
L’opérateur historique BT organise ainsi un changement majeur dans sa manière de fonctionner : d’ici à dix ans, elle voudrait que tous ses consommateurs, particuliers ou professionnels, utilisent internet pour passer leur appels téléphoniques. Pour l’instant, les réglementations l’obligent à continuer de fournir un service téléphonique traditionnel.
BT veut multiplier les communications via internet, et abandonner la téléphonie traditionnelle
C’est la raison pour laquelle BT presse les régulateurs de lever cette obligation et affirme qu’une telle décision n’aurait aucun impact sur la majorité des consommateurs qui utilisent déjà des téléphones connectés à internet, mais autoriserait la compagnie à investir davantage dans le haut débit, via internet.
Le directeur des affaires réglementaires de BT, Mark Shurmer, a déclaré : « Nous pensons que cette régulation obsolète doit être retirée, plutôt que de s’accrocher jusqu’à ce que le dernier utilisateur meure. »
Pour les concurrents de l’entreprise, la filière Openreach de BT, responsable de l’infrastructure des télécommunications nationale, devrait être totalement séparée de BT, afin de ne pas désavantager les concurrents. A l’inverse, BT plaide pour une suppression des régulations qui empêchent l’entreprise de changer facilement son mode de fonctionnement.
British Telecom veut mieux concurrencer les géants américains comme Apple et Facebook
Pour cette dernière, les réglementations en cours sont dépassées par l’émergence de nouvelles formes de communications.
BT appelle par ailleurs à alléger également les formalités administratives, précisant que certaines activités d’Openreach sont couvertes par les régulations européennes et britanniques, ce qui complique considérablement la tâche.
Les concurrents ont approuvé la demande, à condition qu’Openreach se sépare de BT.
Le régulateur des communications devrait donner son avis dès la mi-juillet, mais son directeur général, Sharon White, a déjà affirmé que l’apparition des acteurs internet devrait permettre une « approche plus légère » des réglementations qui touchent la téléphonie.
Question : le réseau Internet, dont on nous dit régulièrement qu’il est proche de la saturation, est-il aussi fiable que celui de la téléphonie traditionnelle ? Et plus facile à surveiller ?