Jerry Brown, gouverneur réchauffiste de Californie, se voit en héraut du climat face à Trump… mais il a déjà perdu

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Jerry Brown

 
On n’est pas encore à la déclaration d’indépendance, prônée par quelques groupuscules locaux, mais la Californie entend bien résister au tournant environnemental de la future administration Trump. Le président-élu ne cache pas son opposition farouche aux politiques qui organisent sciemment des ruptures technologiques massives sous couvert de régulations « protectrices ». A Sacramento, capitale de la Californie, le gouverneur démocrate Jerry Brown, réchauffiste notoire, a prévenu qu’il légiférerait à l’opposé d’une dérégulation environnementale au niveau fédéral.
 
Jerry Brown, qui fait partie de ces dirigeants qui préfèrent punir que proposer, a confié au New York Times qu’il ne tiendrait pas compte des décisions de Washington et qu’il « travaillerait directement » avec d’autres Etats pour défendre et durcir encore la politique environnementale californienne, déjà l’une des plus contraignantes des Etats-Unis. Son obsession : les émissions de gaz carbonique représenteraient une contribution décisive au réchauffement climatique, et des réglementations sévères seraient indispensables pour éviter les « calamités environnementales », théorie contredite par de nombreux scientifiques, rappelle le site The New American. « Je ne doute pas de l’opposition farouche de la Californie à une politique négationniste face au changement climatique ; oui, nous agirons », glapit Brown. Sans craindre l’emphase, cet apparatchik de la gauche bobo estime que « le choc que va créer le négationnisme du président et de son Congrès se répercutera dans le monde entier ».
 

Contre Trump, Brown veut imposer l’idée que l’homme modifie le climat

 
La notion de « négationnisme climatique » est un élément de langage imposé par les tenants de la théorie du changement climatique d’origine humaine (dit aussi « anthropogénique ») pour stigmatiser ceux qui soutiennent le contraire – parmi lesquels de nombreux scientifiques. Cette notion, qui participe d’un véritable terrorisme intellectuel réactivant les plus archaïques terreurs apocalyptiques, illustre la pulsion tyrannique d’une partie des élites, persuadée que ses mandats politiques valent pouvoir sur toute la Création. Ces politiciens sont évidemment adeptes d’une « écologie punitive », taxant et sur-réglementant plutôt qu’offrant des alternatives crédibles. La France jacobine subit plus qu’aucun autre pays cette dérive totalitaire, avec par exemple la surtaxation et la sur-réglementation du transport individuel – certes polluant et dévoreur d’espace… – sans qu’aucune alternative crédible ne soit auparavant proposée à l’immense majorité de la population, contrainte d’habiter toujours plus loin de son lieu de travail.
 
La tyrannie climatique n’est toutefois pas l’apanage de la gauche. Jerry Brown, notons-le, avait été précédé en Californie par le républicain Schwarzenegger qui avait promulgué en 2005 une loi d’Etat imposant en particulier de réduire en 2010 les émissions de gaz à effet de serre au niveau de 2000, et en 2020 au niveau de 1990. Brown y avait ajouté en 2015 l’obligation d’une réduction à 40 % en dessous du niveau de 1990, et cela dès 2030.
 

Trump peut bloquer les délires du réchauffiste Brown, qui pénalisent la Californie

 
Mais le plaisir qu’éprouvent les partisans illuminés de la régulation à outrance se heurte aux réalités. Le New York Times, pourtant idéologiquement proche des positions de Brown, ne peut s’empêcher de relever les obstacles qui attendent le gouverneur : « M. Trump et les Républicains disposent des compétences pour bloquer les politiques environnementales californiennes, par exemple en réduisant les subventions aux nombreux organismes de recherche de l’Etat, parmi lesquels deux laboratoires nationaux, qui ont largement participé aux avancées de la science climatique et à l’innovation énergétique. Washington peut aussi abroger les régulations locales sur les émissions de gaz ou les normes des carburants. »
 
L’autorité de Trump ne serait pas pour déplaire au monde productif. Rob Lapsley, président de Syndicat californien des entreprises (CBR), avait dénoncé ces lois californiennes qui réduisent l’attractivité de l’Etat, évoquant un « handicap compétitif pour les entreprises (…) particulièrement dans le secteur manufacturier ». Car tout le monde ne travaille pas dans la Silicon Valley devant un ordinateur, à écrire des lignes de code pour jeux vidéos ou plateformes de partage en ligne, entre deux séances de footing au milieu des eucalyptus.
 

Climat : mensonge sur le consensus et baisse des températures aideront Trump

 
Pendant ce temps, le consensus réchauffiste se fissure. Le spécialiste du climat Tony Heller a relevé le 13 novembre dernier que durant les huit derniers mois, la température globale s’est… refroidie de 1,2 degré Celsius, un record. Il a été révélé que le réchauffiste australien John Cook et l’idéologue Naomi Oreske, professeur à Harvard, ont utilisé des méthodes frauduleuses pour imposer l’idée selon laquelle il existe un consensus scientifique total autour du réchauffement anthropogénique. Or plusieurs experts, parmi lesquels le Pr Richard S. J. Tol et le Dr Benny Peiser ont démontré que seulement 1 % des publications scientifiques allaient dans ce sens, en non 97 % comme l’affirment les deux imposteurs.
 
Derrière la tyrannie environnementaliste, c’est la prise de pouvoir d’une oligarchie nourrie aux utopies d’un monde dématérialisé qui trouve en Trump son premier obstacle de taille.
 

Matthieu Lenoir