A Bruxelles, une crèche sans visages fait polémique

Bruxelles crèche sans visages
 

La municipalité de Bruxelles, en Belgique, a fait installer une crèche par un artiste contemporain. Une crèche… sans visages pour plus d’« inclusivité ». Les visages des personnages sont ainsi remplacés par des patchwork de couleur, censés représenter toutes les couleurs de la peau humaine.

On peut gloser sur la laideur de la chose, mais bien plus intéressante est l’analyse livrée par l’historien de l’art Pierre Téqui pour Aleteia. Il écrit ainsi que « ce n’est plus l’Incarnation qui s’offre à voir, c’est notre imaginaire qui se regarde lui-même », et que « depuis que le Verbe s’est fait chair, refuser tout visage au Christ revient, d’une certaine manière, à estomper la réalité de l’Incarnation ».

Et de citer saint Jean Damascène qui, en pleine crise iconoclaste au VIIIe siècle, notait : « Je ne représente pas le Dieu invisible, mais Dieu fait homme. »

Il relève que la question est avant tout doctrinale : « Pour les chrétiens, le salut a des yeux, une bouche, un visage. Celui de Jésus, né de Marie, à Bethléem. C’est ce visage-là que nous attendons dans la nuit, et c’est lui que nous ne pouvons consentir à voir disparaître derrière des étoffes, fussent-elles recyclées et bien intentionnées. »