Alors que la capitale britannique vient d’élire son premier maire musulman, Sadiq Khan, l’association caritative islamique la plus importante du Royaume-Uni vient de lancer une nouvelle campagne de publicité qui utilisera les bus à impériale rouges des transports publics de Londres comme support pour ses affiches proclamant la « gloire d’Allah ». « Islamic Relief » appellera ainsi aux dons pour l’aide à la Syrie pendant la période du ramadan, mais il est difficile de ne pas voir dans le slogan choisi une affirmation identitaire, voire une prise de possession de l’espace public par l’islam qui le fait sans tenir compte de la distinction des domaines spirituel et temporel.
 
La campagne encourage les musulmans à « récolter les récompenses du ramadan » en donnant leur aumône à Islamic Relief, mais les mots « gloire à Allah » sont avant tout une affirmation religieuse qui circulera dans l’ensemble de Londres sur les parois des célèbres« double-deckers » rouges.
 

La « gloire d’Allah » dans Londres, dirigée par un maire musulman

 
Des campagnes similaires sont prévues dans d’autres grandes villes britanniques à forte population musulmane : Manchester, Leicester, Birmingham et Bradford.
 
Pourtant, Islamic Relief a vu ses comptes clôturés par le géant de la banque, HSBC, qui craignait de voir « les fonds destinés à l’aide aboutir dans l’escarcelle de groupes terroristes à l’étranger ».
 
Pour Imran Madden, originaire du Royaume-Uni qui s’est converti à l’islam et qui assure aujourd’hui la direction de la branche britannique d’Islamic Relief, y voit un moyen d’améliorer l’image de sa religion, rendue « négative » par les opérations de contre-terrorisme. « Nous voulons améliorer la perception de l’islam. La campagne sur les bus veut détruire les barrières et contrer les idées fausses », a déclaré l’ancien professeur de géographie, qui espère provoquer une « conversation » à propos du slogan « Gloire à Allah » – qui ne signifie en aucun cas « Gloire à Dieu », comme l’ont traduit les gros médias britanniques !
 

Les bus rouges de Londres, instruments de propagande islamique

 
Tout cela pose la question de la liberté religieuse, à l’heure où l’Eglise d’Angleterre s’est vu refuser, en novembre dernier, une campagne mettant en scène diverses personnes priant le Notre Père. Et au-delà de la liberté religieuse, celle de l’attitude à adopter face à une religion comme l’islam qui est aussi un totalitarisme politique.
 
L’ancien maire Boris Johnson, remplacé désormais par un musulman, avait tenté d’interdire une campagne du groupe chrétien de « guérison » pour les homosexuels sur les « ex-gay fiers de l’être », en réponse à une campagne LGBT, mais sa décision avait été retoquée par les autorités compétentes. On se demande quelles seront les nouvelles orientations de la mairie de Londres.
 

Anne Dolhein