Musulmans, gays… la campagne de recrutement de l’armée britannique qui censure sa priorité : défendre son peuple

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Le temps paraît lointain, quand l’armée incarnait la priorité absolue donnée à l’intérêt commun de son peuple sur la raison individuelle ou communautariste. L’idéologie libérale-libertaire est passée par là et l’armée britannique nous livre une caricature du renversement des pôles qu’opère le nihilisme mondialiste. Une campagne de recrutement d’un coût de 1,6 million de livres (1,3 million d’euros) présente les forces armées de Sa Majesté comme le paradis des gays, des genres, des sexualités et des rituels religieux – seuls les musulmans sont flattés – sous le prétexte démagogique de l’ouverture des casernes aux pleurs, aux sentiments et à la religion mahométane. Plusieurs gradés en retraite ont vertement critiqué cette initiative intitulée « 2018, ce sera ça ».
 

Le colonel Richard Kemp dénonce « la soumission au politiquement correct »

 
Le colonel Richard Kemp, qui a commandé les troupes britanniques en Afghanistan, dénonce une campagne démontrant que « l’armée se voit désormais imposer la soumission au politiquement correct ». Le Major général Tim Cross explique pour sa part qu’il est important pour les recrues de comprendre que « Nous ne sommes pas faits pour être mous et que nous n’allons pas être gentils avec elles ».
 
Parmi les animations, l’une met l’accent sur les émotions et les sentiments. Une autre pose la question : « Puis-je être gay dans l’armée ? » On trouve aussi : « Puis-je pratiquer ma religion dans l’armée ? », en notant bien le pronom possessif « ma » et non pas « la religion du pays que je défends », démonstration de la réduction de toute identité à l’individu et aux communautés. Or on y présente une prière ostensiblement… musulmane. Parmi les autres thèmes, « Va-t-on m’écouter dans l’armée ? » ou « Dois-je être un super-héros pour m’engager dans l’armée ? » Un médecin militaire explique : « Je n’ai pas peur de dire que j’ai un amant. Je pensais devoir le cacher mais une fois que vous l’avez fait vous pensez : Pourquoi donc devais-je faire une chose aussi difficile aussi longtemps ? »
 
Le Major général Tim Cross a exposé sa colère sur la BBC. S’il s’est dit favorable à l’extension de la base de recrutement des militaires, il a souligné que les engagés doivent d’abord être capables de fournir une énergie combattante de haute intensité « pour éliminer les ennemis de la Reine ». « Le souci, dit-il, pour beaucoup de gens (…) est qu’on soit en train d’en arriver à une armée incapable de faire ce qu’elle est censée faire et que, lorsque vous l’enverrez quelque part en opération, elle ne soit plus à même d’assurer son devoir. »
 

Une campagne de recrutement qui affiche ses priorités : les musulmans et les gays…

 
Le major général Tim Cross dénonce en particulier la publicité montrant que les musulmans peuvent pratiquer leur religion tout en étant soldat de Sa Majesté – elle-même chef de l’Eglise anglicane… –, estimant qu’elle risquait de décourager les chrétiens ou des pratiquants d’autres religions : « Il se trouve qu’on se focalise seulement sur la communauté musulmane ; or nous avons des Gurkhas (hindouistes et animistes, NDLR), des sikhs, et d’autres religions présentes dans l’armée britannique ».
 
Le colonel Richard Kemp a insisté lui aussi sur le risque de communautarisation et de marginalisation de la communauté constitutive du cœur de la nation britannique, les chrétiens. « Cette campagne met à l’écart le groupe le plus important susceptible d’être motivé, sans résoudre la crise du recrutement », a-t-il critiqué sur la BBC. Il explique : « Nous faisons appel, ou tentons de le faire, à une série de minorités qui sont ou ne sont pas intéressées par l’engagement. Et en faisant cela, nous mettons de côté le groupe le plus important susceptible de s’engager. Et les membres de cette catégorie se soucient peu de savoir s’ils seront écoutés ou rassurés. Nous oublions que le plus important est de savoir comment ils pourront faire face au combat. Et plus que cela, (nos futures recrues) sont attirées, je crois, par des images de combat, c’est pour ça que les gens s’engagent dans les forces armées ».
 

En se focalisant sur l’islam « on oublie la grande majorité des gens susceptibles de nous rejoindre »

 
La question de l’islam a été abordée par un autre officier en retraite qui a mis en garde lui aussi contre le fait que la campagne se focalise sur l’islam en matière religieuse : « En faisant cela, on oublie la grande majorité des gens susceptibles de vouloir nous rejoindre (…). Le plus important est que l’armée recrute de nombreux soldats. C’est beaucoup plus important que de refléter la composition de la société. » Le Dr Mike Martin, ancien officier et vétéran de l’Afghanistan, s’indigne : « Les militaires ne s’intéressent qu’au fait de savoir si vous pouvez garantir la vie à votre peuple, si vous êtes capable d’assurer, quelle que soit votre spécialité ; ils ne se soucient pas de savoir quel est votre parfum. » Martin estime que si le recrutement marque actuellement le pas, c’est en raison de l’absence de conflit en cours.
 
Le secrétaire à la Défense Gavin Williamson a dû mettre fin à la diffusion de cette campagne issue d’enquêtes sociologiques qui avaient conclu que le précédent slogan – « Sois le meilleur » – était daté, élitiste et « non-inclusif ». Une fois de plus les publicitaires, meilleurs propagandistes du politiquement correct, culpabilisaient l’identité d’origine. Un comble concernant les forces armées, qui sont censées la protéger.
 

Matthieu Lenoir