Pour la première fois au monde, une étude américaine a mis en lumière un comportement de consolation chez des rongeurs. Hormis les campagnols, seul un très petit nombre d’espèces non humaines fait preuve d’un haut niveau de sociabilité et de cognition, tels les éléphants, les dauphins ou les chiens. Les campagnols sont connus pour leur monogamie et la stabilité de leurs liens affectifs, s’occupant à part égale de leur progéniture. Soumis aux expérimentations de Larry Young et de ses collègues de l’université Emory, les petits rongeurs ont démontré une capacité à réconforter leurs congénères stressés.
Cette découverte va « permettre d’explorer en détail les mécanismes neuronaux sous-jacents des réponses empathiques chez les rongeurs de laboratoire » de manière à pouvoir comprendre et traiter les désordres psychiatriques pour lesquels la perception des émotions d’autrui et la réponse apportée peuvent être amputées, comme avec l’autisme ou la schizophrénie.