La Maspalomas Pride By Freedom, Gay Pride canarienne, a ses habitudes depuis San Bartolomé de Tirajana. Et il semble que la sodomie soit plus active au soleil, car cela fait plusieurs années aussi que la manifestation se transforme en copulation massive filmée par des sympathisants ou participants. En 2016, une vidéo avait montré la police dégageant manu militari des sodomites s’adonnant à leur vice dans les jardins de l’office de tourisme, en 2017, deux manifestants s’étaient écartés de quelques dizaines de mètres pour aller jusqu’à la plage faire leur petite affaire sous les yeux d’une dizaine de voyeurs, et cette année, ils étaient plusieurs dizaines devant l’office du tourisme. Selon les témoins, il y avait « une centaine de personnes se livrant à des pratiques sexuelles de toutes sortes tandis que certaines se contentaient de regarder », et cette fois, les policiers n’ont pas bougé, ils « se consacraient uniquement à leur service de surveillance habituel ». La provocation manifeste et l’inaction tout aussi manifeste sont caractéristiques de la révolution en cours et de la tactique dite du voleur chinois : celui-ci déplace chaque jour l’objet qu’il veut d’une distance infinitésimale, et il habitue si bien le propriétaire qu’à la fin, un dernier millimètre suffit à escamoter la proie convoitée. L’extrême discrétion du processus peut se retrouver dans le tintamarre des provocations LGBTQ+ : quel que soit le niveau de bruit et de violence morale, l’important est que l’esprit dont on veut annihiler la capacité de surveillance s’habitue. Et c’est ce qu’a réussi la révolution arc-en-ciel : à la fin, il devient tout à fait ordinaire qu’un magma de sodomites grouille devant le syndicat d’initiative, comme un gros paquet d’araignées de mer s’accouplent sur un haut fond.