Carbone : cette Chine montrée en exemple ne fait qu’augmenter ses émissions de CO2

Carbone Chine exemple augmente émissions CO2
 
La question de savoir si les émissions de CO2 réchauffent effectivement le climat n’a guère d’intérêt pour la réflexion qui va suivre. Le fait est que le carbone est aujourd’hui l’aune à laquelle on juge du civisme global des nations : il faut empêcher la planète de bouillir et pour cela montrer patte blanche en choisissant des énergies renouvelables – air connu. Tout aussi connues sont les chansons à la gloire de la Chine, moteur de la nouvelle mondialisation, élève exemplaire des différentes COP, pays le plus conscient de l’importance de la lutte contre le changement climatique. Seulement, il y a un hic. Cette Chine montrée en exemple travaille surtout efficacement à l’augmentation de ses émissions, tandis que les nations occidentales sont montrées du doigt et poussées vers de coûteuses réformes énergétiques qui les rend moins concurrentielles – vis-à-vis de la Chine notamment.
 

La Chine, « exemple » de la lutte contre le réchauffement, augmente ses émissions de CO2

 
Les émissions chinoises ont augmenté de 1,5 % l’an dernier : elles représentent désormais environ un tiers des émissions mondiales (contre 30 % il n’y a pas si longtemps), selon les chiffres publiés par le CSIRO Global Carbon Project. La statistique est d’autant plus significative qu’elle indique une croissance rapide en 2017 après trois ans de « stagnation ». Et que 2018 a commencé sur les chapeaux de roues : Greenpeace annonce une augmentation de 4 % sur le seul premier trimestre.
 
Selon Pep Canadell, directeur du projet carbone de CSIRO, la poussée de 2017 s’explique à la fois par le retour du poids des industries lourdes dans l’économie chinoise (que la croissance mondiale devrait soutenir cette année) et par la diminution des précipitations qui a conduit à une baisse de production d’énergie hydroélectrique.
 

La Chine responsable de 33 % des émissions carbone

 
La Chine émet ainsi deux fois plus de CO2 que les Etats-Unis et trois fois plus que l’Union européenne.
 
Bien sûr, les réchauffistes accueillent ces statistiques en annonçant que l’Amérique de Trump et l’UE risquent aussi de voir leurs émissions augmenter, parce que Trump revient au charbon et réactive l’économie des Etats-Unis et que l’Union européenne augmentera sa production industrielle à cause de la reprise mondiale. Surtout, détourner les regards de la Chine (qui, par ailleurs, finance d’importants projets d’usines à charbon hors de ses frontières). On nous explique une fois de plus que la catastrophe est à nos portes.
 
Bill Hare, directeur de l’association Climate Analytics, affiche néanmoins une raison d’être optimiste : le coût des renouvelables étant à la baisse, il salue une nouvelle fois… la Chine qui les utilise de plus en plus tout en augmentant son parc de véhicules électriques.
 
Parce que la Chine est le « bon élève » qui doit toujours être félicité ?
 

Anne Dolhein