C’est en tout cas ce que pense Austen Ivereigh, hagio-biographe du pape François. Le cardinal Sarah a selon lui violé son serment de fidélité prononcé au moment où il a revêtu la pourpre cardinalice pour avoir qualifié d’hérétique la Déclaration Fiducia supplicans autorisant la bénédiction des couples de même sexe. Dans un message sur X, il écrit : « Le cardinal Sarah a accusé le pape d’hérésie, violant ainsi le serment solennel qu’il a prononcé devant Dieu en tant que cardinal. Il doit maintenant rendre son chapeau rouge. S’il en est convaincu en conscience, il doit garder le silence, en faisant confiance à Dieu et à l’histoire pour lui donner raison. Voilà qui est prophétique. Tout le reste est politique de pouvoir. » Suit le texte du serment… qui promet certes fidélité « au Bienheureux Pierre en la personne du Souverain Pontife », mais par lequel l’homme portant le rouge du martyre jure d’abord fidélité au Christ et à son Evangile, et obéissance à la Sainte Eglise romaine et apostolique. Pour qu’un Ivereigh en arrive à une telle manifestation de totalitarisme pour prendre la défense de François en interdisant aux prélats fidèles de se prononcer contre la révolution dans l’Eglise, il faut croire que le pape et sa cour sont aux abois…