Catastrophe démographique : le mystère russe

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La Russie fait face à une chute démographique sans précédent. On parle d’anti-record pour les naissances. En janvier et février 2025, leur nombre a été de 195.432 bébés, soit 3 % de moins que les mêmes mois en 2024, selon l’agence officielle Rosstat. Février 2025 est le pire mois de février à cet égard sur le territoire actuel de la Russie depuis la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe. C’est d’autant plus préoccupant que le gouvernement encourage la natalité et vante les familles nombreuses. Doit-on en tirer la conclusion que la transition démographique est un phénomène mondial qu’aucune politique ne saurait freiner et qui ressemblerait à un suicide par la démographie ? Peut-être pas si l’on regarde les chiffres donnés par The Moscow Times : « Dans certaines régions, le nombre de naissances a diminué à un rythme à deux chiffres : de 18,7 % dans la région d’Arkhangelsk, 19,4 % en République de Carélie, 18,6 % dans la région d’Orel, 21,6 % dans la région de Kostroma et 26,6 % dans la région de Smolensk. » Cela semble indiquer que les plus fortes chutes concernent les régions où la vie est difficile, d’un côté, et où de plus l’envie de procréer peut être affectée par la peur de la guerre et de voir un fils la faire. Il faut enfin remarquer qu’il existe un facteur évident de la baisse de la natalité : la présence de jeunes géniteurs au front.