Cent intellectuels contre le « séparatisme islamiste » : la république des lumières en croisade

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Le « nouveau totalitarisme islamiste » opère, selon une tribune signée dans le Figaro par cent intellectuels, une « sécession » dans la république, ce qui en fait un « séparatisme ». Aussi appellent-ils à une véritable croisade au nom de l’idéal des Lumières. Ici la critique nécessaire du fléau islamiste renforce l’humanisme maçon.
 
Alain Finkielkraut, Luc Ferry, Elisabeth Lévy, Bernard Kouchner, Sylvain Tesson, Yann Quéfellec et quatre-vingt-quatorze autres intellectuels, qui font cent, de droite, de gauche, de nulle part, ont décidé de donner de la voix contre l’islamisme. Ils sont venus, ils sont tous là : elle menace de mourir la Mama démocratie. Ils signent en choeur pour la défendre un texte qui leur tient à coeur, réunis non par leurs affinités mais par « le sentiment qu’un danger menace la liberté en général ». Et ils affirment : « ce qui nous réunit aujourd’hui est plus fondamental que ce qui ne manquera pas demain de nous opposer ». Cette chose fondamentale, ce n’est pas la France, c’est la république fondée sur les principes des Lumières.
 

Des intellectuels qui découvrent l’islamisme

 
Ces intellectuels se réveillent bien tard. On aimerait qu’il y en ait plus de cent, plus de mille, qui dénoncent l’invasion des rues par des prières agressives, les prêches fous des imams salafistes, le voile porté comme une bannière militaire, la barbe conquérante, l’espace public conquis, les quartiers de non droit officialisés, la charria insinuée dans la pratique du droit. Mais enfin, mieux vaut tard que jamais. On les approuve quand ils constatent que « l’islamisme veut être à part, car il rejette les autres ». Ou quand ils souhaitent vivre dans « un monde complet où « les deux sexes se regardent sans se sentir insultés par la présence de l’autre (…), où les femmes ne sont pas jugées inférieures par nature (…), où les gens peuvent se côtoyer sans se craindre. » On les suit quand ils estiment que l’islam induit ici une forme de séparatisme, une « sécession de la communauté nationale ».
 

Contre le séparatisme raciste, la république des Lumières

 
Ils écrivent aussi, avec perspicacité que « le nouveau totalitarisme islamiste cherche à gagner du terrain par tous les moyens et à passer pour une victime de l’intolérance. On a pu observer cette stratégie lorsque le syndicat d’enseignants SUD Éducation 93 proposait il y a quelques semaines un stage de formation comportant des ateliers de réflexion sur le « racisme d’État » interdits aux « Blanc.he.s ». Certains animateurs étaient membres ou sympathisants du Collectif contre l’islamophobie en France et du Parti des indigènes de la République. Les exemples de ce genre se sont multipliés dernièrement. Nous avons ainsi appris que la meilleure façon de combattre le racisme serait de séparer les « races ». Et les cent intellectuels signataires de conclure : « Si cette idée nous heurte, c’est que nous sommes républicains ».
 

La croisade des cent intellectuels contre l’apartheid islamiste

 
Ils condamnent au nom de la république une et indivisible cet « apartheid d’un nouveau genre qui est proposé à la France ». Et d’invoquer pour s’y opposer la mère de leur pensée, la laïcité qui « protège aussi les religions minoritaires ». Nulle part ils ne parlent du peuple de France ni du danger de l’invasion, ni encore du grand remplacement en cours. Seul est ciblé le « nouveau séparatisme (qui) est en réalité l’arme de conquête politique et culturelle de l’islamisme ». L’islamisme est le seul l’ennemi, et la seule déesse de leur cité, capable d’en assurer la défense, est la laïcité. Aussi appellent-ils de leur voeux un monde « où aucune religion ne fait la loi ». C’est le rêve maçon des Lumières. La république de ces intellectuels est la république universelle. Elle inclut d’ailleurs avec chaleur « les musulmans qui ne partagent pas les vues » des islamistes.
 

Comment les maçons tirent parti du séparatisme islamiste

 
Benjamin Grivaux, le porte-parole du gouvernement, s’est dit « gêné » par cette tribune. Non pas parce que les intérêts du peuple français ne s’y trouvent pas mentionnés, mais à cause du mot « apartheid ». Il n’a pas apprécié ce petit retournement dialectique du vocabulaire ordinairement utilisé par la gauche. Il a toutefois reconnu que le « salafisme à pris le pouvoir » dans certains quartiers, mais appelle contre lui à une croisade pacifique : « La reconquête, elle ne se fait pas dans les tribunes, en stigmatisant, en expliquant que c’est des zones d’apartheid, elle se fait avec la police de sécurité du quotidien, elle se fait en dédoublant les classes et en ayant deux fois moins d’élèves dans les quartiers difficiles ».
 
Dans le genre, il pourrait aussi distribuer des kits de vivre ensemble ou des bonbons au caramel sans lécithine de soja ni gras de porc ! C’est toujours les mêmes illusions mortelles, la même bouillie de fausse bonne volonté. On en mesure la vanité quand, le même jour, Marlène Schiappa propose de pénaliser la drague de rue et préconise de déployer dix mille policiers supplémentaires rien que pour la verbaliser en flagrant délit et encaisser les amendes ! Pauvre chute ! Pour lutter contre le progrès de l’invasion islamique, il n’y a rien dans le débat public entre la nigauderie sans mains du macronisme et la république des Lumières, qui espère bien tirer parti in fine des horreurs de l’islamisme.
 

Pauline Mille