Ces pronoms qui tuent…

Ces pronoms qui tuent
 

Un professeur des technologies de l’information, Joshua M. Pearce, vient de dénoncer une pratique récente au Canada qui consiste à ajouter systématiquement la liste des « pronoms préférés » aux signatures au bas des courriels : elle tue ! Elle tue (dit-il) parce que l’envoi d’e-mails ne va pas sans émission de CO2, et chaque lettre compte – or pour chaque 1.000 tonnes de carbone émises dans l’atmosphère, un être humain mourra prématurément. C’est pourtant simple : faire brûler mille milliards de carbone fossile causera « probablement » 2° C de réchauffement global anthropogénique, ce qui provoquera, toujours « probablement », environ un milliard de morts prématurées au cours des cent ans à venir. Or envoyer un courriel consomme de l’énergie, souvent d’origine « fossile ». Pearce a calculé le coût que représente l’ajout d’une ligne dédiée aux pronoms choisis, et pour lui le résultat des courses est le suivant, en l’état actuel où 15 % des Canadiens précisent s’ils préfèrent « il », « elle » ou autre chose avant d’appuyer sur le bouton « envoi » : on pourrait arriver à la mort prématurée d’une personne par an. On ferait mieux d’éliminer la signature tout à fait, puisque l’expéditeur est connu : pour Pearce, la bonne réaction est d’écrire à ce dernier en lui demandant de placer ses informations personnelles derrière un lien actif sur la signature ou de s’abstenir carrément de signer. Il reconnaît tout de même que les spams ont un impact plus lourd… Et aussi la mention : « Sauvons l’environnement, n’imprimez pas ce mail. » Le temps et l’énergie qu’a dépensés le chercheur pour pondre cette étude, reprise et citée à travers le monde, auraient certainement pu être économisés. Mais ils nous apprennent quelque chose sur l’insondable mono-maniaquerie sélective des anti-réchauffistes. Voilà qui vaut bien quelques nanogrammes de CO2 !