Une étrange proposition s’étale dans un long papier dans Foreign Affairs, la revue du CFR, le Council on Foreign Relations, le puissant think tank US qui s’intéresse à la politique étrangère des Etats-Unis et la situation politique de la planète pour faire avancer le mondialiste. Le fait que cette proposition soit publiée dans Foreign Affairs est une information en soi, c’est le signe qu’il existe une volonté de la mettre sur orbite, pour voir les réactions d’abord, pour la faire aboutir ensuite. Et c’est une déclaration de guerre à la Haute Finance.
Quelle est cette étrange proposition ? Oh, une paille : pour résoudre la crise, calmer les populations et provoquer la relance, les auteurs proposent simplement de distribuer de l’argent aux peuples, très exactement à la tranche des 80% les plus pauvres. Avec cela la machine repartirait. On n’est pas loin des distributions de sportules à la plèbe dans la Rome antique.
 

Mondialisme contre Haute Finance ?

 
Les mauvais esprits peuvent objecter que cela se passe déjà, que les banques centrales font déjà marcher la planche à billet et sont censées l’injecter dans l’économie réelle, c’est-à-dire vous et moi. Sans doute, mais il y a de la perte en ligne d’une part, et de l’autre ces banques centrales font passer la distribution par le système bancaire. Par exemple, on estime que la FED a créé en gros quatre mille milliards de dollars de masse monétaire depuis 2008 : si les banques en ont pris 1,5% par an au passage, ce qui n’a rien d’excessif, cela leur fait 60 milliards de revenus par an, soit en six ans 360 milliards… Or nos auteurs proposent uniment de… ne pas passer par les banques (comment, c’est une autre question). Suivez mon regard, cela ferait donc des sommes colossales qui échapperaient aux banques, et aussi aux banques centrales qui facturent également des intérêts. Ca ne va pas leur faire plaisir. Que conclure ? Qu’une certaine forme de mondialisme promu par le CFR a déclaré la guerre à la Haute Finance ? Il serait intéressant alors de savoir qui est visé par qui dans les deux camps.