C’est ce que devrait coûter à la Sécu la blessure au pied droit du footballeur brésilien Neymar, sous contrat au Paris Saint Germain (PSG) et vedette de la Seleçao lors des compétitions où il représente son pays. Ce n’est pas cher payé. Il s’est en effet blessé en jouant pour son club, et cet accident du travail ouvre droit à indemnisation. L’entorse au pied droit et la fissure du cinquième métatarsien nécessitent, selon la faculté, huit semaines d’arrêt de travail. La loi prévoit un montant d’indemnités quotidien égal à 60 % du salaire journalier de référence. Or Neymar touche un salaire brut mensuel de 3,1 millions d’euros, soit 60.000 euros par jour. Il pourrait donc percevoir trois millions trois cent soixante mille euros de la Sécu, si les montants qu’elle verse n’étaient pas plafonnés à 199 euros pour les quatre premières semaines et 265 ensuite. Elle ne lui versera donc « que » 14.000 euros. Mais le pauvre bougre n’aura pas à trop réduire son train de vie pour cela. Il existe en effet un article de la charte de la ligue de football professionnel qui oblige les clubs à verser à leur joueur blessé la différence entre les indemnités journalières versées et le salaire. Ouf ! On respire pour Neymar ! Mais pas pour les Qataris qui vont débourser plus de six millions d’euros pour qu’il passe des vacances à Rio (où les soins lui seront donnés). Quant à la Sécu, elle se frotte les mains : les clubs de ligue 1 versent trois fois plus de cotisations pour leurs joueurs qu’ils ne touchent d’indemnités. Enfin une branche bénéficiaire !