Hier, la mission parlementaire envoyée à Hong Kong par la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique pour y étudier les relations entre le Royaume-Uni et son ancienne colonie a protesté contre la décision de Pékin de lui interdire l’accès du territoire. Ce refus survient à l’heure ou le territoire connaît une grave crise politique. Elle doit être analysée dans la perspective de la déclaration commune sino-britannique de 1984 qui a fixé les conditions de la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997.
Depuis plusieurs mois, les manifestants occupent effectivement une partie de la ville et exigent que le prochain chef de l’exécutif local soit élu au suffrage universel intégral et non après une présélection des candidats par Pékin.
Hong Kong nuisible aux relations entre la Chine et la couronne britannique ?
Pour justifier sa démarche, le chef de cette mission parlementaire britannique a invoqué les termes de l’accord selon lesquels il existe un Etat, la Chine, mais deux systèmes différents, l’un sur le continent et l’autre à Hong Kong.
La Chine n’a pas cherché à savoir si la Grande-Bretagne faisait preuve d’hypocrisie ou de naïveté mais a formellement refusé ses visas à une mission parlementaire « ouvertement conflictuelle et nuisible au développement des relations entre les deux pays.
Une preuve de plus que la Chine se préoccupe très peu de l’avis l’Occident et entend s’imposer sur la scène diplomatique internationale.
Cette décision chinoise survient alors que le premier ministre David Cameron tente d’améliorer les échanges commerciaux et les investissements britanniques en Chine… et que le prince William doit se rendre en visite officielle en Chine en mars prochain. Un voyage décrit par la presse britannique comme une tentative d’améliorer les relations avec Pékin.