Chine : notre honorable partenaire pour la lutte contre le « changement climatique » construit des centaines de centrales charbon

Chine changement climatique centrales charbon
L’extraction du charbon non réglementé, pollue les rivières
à Meghalaya, en Inde.

 
La défection des Etats-Unis de Trump de l’Accord de Paris a laissé la place libre à la Chine pour prendre la tête de la lutte contre le « changement climatique ». La Chine est pourtant le premier émetteur mondial de dioxyde de carbone, loin devant l’Amérique et l’Union européenne. Drapée de vertu, la Chine communiste se fait aujourd’hui donneuse de leçons – et reçoit à ce titre les hommages de l’ensemble du petit monde des meneurs du globalisme. Mais non seulement elle construit ou fait construire, en Chine ou dans les pays où elle avance ses pions, des centaines de centrales charbon, mais elle continue de polluer gravement cette planète comme nul autre, non pas avec du CO2 (qui n’est pas un poison !) mais avec de nombreuses toxines provenant de son industrie.
 
Les centrales charbon tant décriées par les environnementalistes sont en tête des projets industriels chinois. Or la lutte contre le réchauffement climatique exige la fin des énergies fossiles. Pourquoi ne le lui reproche-t-on pas ? On peut évidemment discuter la validité des arguments autour des « gaz à effet de serre », et même souligner que l’on peut construire aujourd’hui des centrales charbon « propres », mais tel n’est pas le point de vue des réchauffistes. Force est donc de constater l’incohérence de ces globalistes qui exaltent la Chine en omettant de critiquer ce fait : « Au total, 1.600 centrales charbon ont été planifiées ou sont déjà en construction dans 62 pays », révèle ainsi le Times de Londres. Dont 45 % réalisés par des sociétés chinoises – SPIC, China Datang, Shenhua, China Huadian, China Huaneng, China Guodian… – qui construisent actuellement 700 nouvelles usines en Chine et ailleurs (20 % des constructions sont réalisées à l’étranger).
 

La Chine, ses centrales charbon et ses industries polluantes

 
Certaines usines sont construites « dans des pays qui aujourd’hui ne brûlent guère de charbon, voire pas du tout, comme le soulignent les comptes réalisés par Urgewald, un groupe environnemental basé à Berlin ».
 
Et le Times lâche même : « La flottille de nouvelles centrales charbon rend quasiment impossible de remplir les objectifs fixé par les Accords de Paris sur le climat ».
 
Comment se fait-il dès lors que la Chine communiste, Etat voyou à l’aune des exigences des réchauffistes, puisse apparaître comme leur icône incontestée ? The New American y voit surtout un moyen de promouvoir l’hostilité à l’égard de Donald Trump et de faire pression sur les Américains afin qu’ils contestent sa décision de sortir des accords de la COP 21.
 
Cela montre surtout, comme le souligne The New American, que la fiction de l’Accord de Paris – dont les retombées seront quasi nulles même à l’aune des réchauffistes – vise bien d’autres objectifs.
 
Non contraignant, l’Accord de Paris permet à ses signataires de faire de simples déclarations d’intention ; d’après la sienne, la seule Chine, plus gros émetteur de CO2 au monde, entend en vérité doubler ses émissions annuelles tout en touchant, comme l’Inde, des subsides versés par les pays développés afin de rendre son économie plus verte. Le Fonds vert pour le climat représente 100 milliards de dollars par an… Les « contributions prévues déterminées au niveau national » fixées par l’Accord de Paris permettent déjà l’évaluation de la hausse des émissions de CO2 : + 46 % au cours des 13 années à venir.
 

La Chine à la tête de la lutte contre le changement climatique, quelle blague !

 
Autrement dit, la lutte contre le réchauffement climatique est une mascarade – qui servira entre autres à porter la Chine communiste au pinacle et qui au meilleur des cas, en supposant que chaque nation tienne toutes ses promesses d’ici à 2030, aboutira à une réduction totale de la température de la planète de 0,048° C (oui, moins de 5 % d’un degré) d’ici à 2100, selon le Dr Bjørn Lomborg, climatologue danois qui n’est en aucun cas climatosceptique.
 
En réalité, l’Accord de Paris sert avant tout un transfert de capitaux et de pouvoir depuis les nations développées vers les pays émergents, dans une sorte de socialisme global dont la Chine apparaît comme le champion. The New American rappelle ce qu’en disait Christiana Figueres, ancien secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Elle déclarait lors de la conférence de l’ONU à Doha en 2012 : « Il faut comprendre que ce qui se passe ici, pas seulement à Doha mais dans l’ensemble du processus du changement climatique, c’est une transformation complète de la structure économique du monde ».
 

Anne Dolhein