L’attorney général des Etats-Unis, Eric Holder, vient de mettre en examen cinq officiers chinois pour piratage informatique et espionnage économique. En réponse, les Chinois se plaignent d’être victimes de nombreuses attaques. Ils ont tous raison : Chine contre USA, la guerre informatique est lancée.
Ecouter un dirigeant américain est toujours un vrai plaisir, on a l’impression qu’il défend sans concession, le droit, la morale et la raison. Mais bien sûr, à Pékin, le ministre des affaires étrangères, Hong Lei a convoqué l’ambassadeur US pour lui signifier que ces accusations étaient sans fondement et faire part de ses inquiétudes devant le hacking en grand pratiqué par les Américains.
Lutte pour la première place mondiale
Les services US s’introduisent dans plus d’un million d’ordinateurs chinois, piratant les sites, faisant du phishing, multipliant les attaques par dizaines de milliers. Le ministre a demandé à Washington de corriger ses erreurs et menacé l’Amérique de représailles si elle ne s’amende pas. En contre feu la chaîne CNN a fait un historique de quelques affaires d’espionnage marquantes menées par des Chinois aux Etats-Unis. La compétition Chine contre USA pour la première place économique de la planète vire à l’aigre, et fait place à la guerre informatique. Significativement, Pékin vient d’interdire Windows 8, et, pour s’affranchir de Microsoft, va développer un système d’exploitation en s’appuyant sur Linux. Cette prise d’indépendance informatique, couplée avec une autonomie monétaire accrue, est peut-être un prélude à la primauté économique et militaire·