Une trentaine d’ouvriers travaillant dans une briqueterie de Nanch, capitale de la province de Jiangxi, en étaient réduits à vivre à la lumière des bougies et sans autre chauffage que le bois qu’ils pouvaient trouver, faute d’avoir perçu 90.000 yuan (l’équivalent de 14.050 dollars) d’arriérés de salaires. Saisi par un syndicat local, l’employeur a fini par leur donner 290.000 briques à partager, d’une valeur de 80.000 yuan, sans que l’on sache si les 30 employés en aient été d’accord et sans qu’on n’ait trouvé de solution pour le reliquat.
Les travailleurs ruraux qui vont chercher un emploi à la ville sont fréquemment victimes de défauts de paiement de salaires : la fédération nationale des syndicats ouvriers affirme avoir aidé plus de 5 millions de travailleurs migrants (domestiques) à récupérer l’équivalent de 4,5 milliards de dollars d’arriérés au cours de ces cinq dernières années.
Dans le même temps, les plus pauvres font les frais de mesures contraignantes du gouvernement central pour imposer l’énergie « verte », souffrant du froid intense parce qu’ils ne peuvent avoir recours au chauffage traditionnel. En décembre, le pouvoir communiste a dû temporairement lever l’interdit de recourir au charbon.